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Verdir son lieu de travail pour prendre soin de ses employés
Spécialiste de l’aménagement intérieur et extérieur, l’entreprise Rousseau Lefebvre utilise sa vision du développement durable pour aider les PME manufacturières à consolider leur marque employeur. Au menu: petits pas, innovations et… biophilie.
Michel Rousseau et Daniel Lefebvre, alors jeunes diplômés, se sont lancés en affaires en 1989, soit deux ans après la publication du Rapport Brundtland sur le développement durable. «Cette notion avait beau avoir été lancée internationalement, personne dans notre secteur n’en tenait compte. Nous n’avions ni contact, ni argent, on a décidé de créer une firme qui, elle, allait se consacrer au développement durable», dit Michel Rousseau, associé principal de la firme Rousseau Lefebvre qui compte aujourd’hui une vingtaine d’employés.
Depuis trente-trois ans, l’entreprise déploie sa vision dans ses différents services liés à l’urbanisme, au design et à l’aménagement paysager. C’est par exemple à Rousseau Lefebvre qu’on doit l’aménagement des îlots centraux du boulevard Robert-Bourassa, dans Griffintown, à l’entrée de Montréal (photo ci-dessous). «C’est un aménagement qui permet une gestion in situ des eaux de pluie – quelque 85% de l’eau est préservée sur le site – et qui compte un grand nombre d’arbres, bénéfiques pour la lutte aux changements climatiques et l’augmentation de la biodiversité, le tout en plein centre-ville.» Le projet recevait d’ailleurs en 2018 la certification SITES, du Green Business Certification inc, la toute première du genre au Canada.
«Remettre le piéton au coeur des aménagements permet de créer des milieux de vie agréables et de favoriser les modes de déplacements actifs. En ce sens, un projet comme celui du boulevard Robert-Bourassa démontre la façon dont on peut aujourd’hui concevoir l’urbanisme, non pas exclusivement pour la voiture, mais pour tous les usages», dit Pascal Geneviève, directeur général de CCG, cabinet-conseils spécialisé en empreinte carbone et qui collabore régulièrement avec Rousseau Lefevre.
Fruit de cette longue expérience, et dans un contexte où il est aujourd’hui crucial pour les organisations tant du secteur public que celles du privé de démontrer leurs préoccupations sociales et environnementales, Rousseau Lefevre créait récemment un service dit d’optimisation écoresponsable. Objectif: aider les PME, manufacturières surtout, à faire leurs premiers pas en ce sens en appliquant ces pratiques au bien-être de leurs employés, pour qu’elles améliorent leur lieu de travail et… leur marque employeur. «Ces entreprises, qui font face à des enjeux de main-d’oeuvre, ont besoin d’innover, dit Michel Rousseau. Lorsqu’on parle de relance verte, c’est de cela qu’il s’agit : de tels projets écoresponsables les aident à prendre ce virage vert et à réduire le taux de roulement de leurs employés.»
Inspirée des certifications du domaine – Leed, Well, Sites… -, cette offre permet notamment d’établir un diagnostic en une centaine de points afin de couvrir trois grands aspects de l’entreprise sur le plan de la qualité de vie : le lieu de travail (environnement intérieur), l’enveloppe extérieure du bâtiment et l’environnement extérieur (allant de l’aménagement aux plans de réduction des GES). Pour cela, la firme fait appel à la biophilie, solution fondée sur la nature utilisée notamment en architecture et en design.
«L’utilisation de matériaux naturels, l’accès à la lumière naturelle ou la vue sur un paysage agréable auront un impact direct sur le système nerveux des utilisateurs, que ce soit un employé d’usine ou un chercheur dans un laboratoire. Une personne qui travaille dans un environnement baigné de lumière naturelle dort en moyenne 45 minutes de plus qu’une personne travaillant sous de la lumière artificielle. Cela joue évidement sur son enthousiasme et sa productivité!» Dans le cadre d’un mandat, on pourra alors repenser le positionnement la fenestration afin de ne pas juste la privilégier à l’accueil de l’entreprise mais faire en sorte qu’un grand nombre d’employés puissent en bénéficier; on intégrera également des matériaux naturels et des plantes dans les aménagements intérieurs, et même des fontaines. «L’eau peut créer un bruit blanc qui vient par exemple atténuer le bruit et adoucir l’ambiance d’un espace où de nombreux employés passent beaucoup de temps au téléphone.»
Ce service donnera d’ailleurs prochainement lieu à une première cohorte soutenue par le Fonds Ecoleader, ce qui permettra aux entreprises participantes d’échanger aussi entre elles sur leurs projets et réalités. «L’idée est d’aider les entreprises à poser les premiers gestes, même modestes, à mesurer ces initiatives, et à les inciter à adopter peu à peu une démarche systémique qui pourra éventuellement aller jusqu’à une certification.»
La publication de cet article a été financée par PME sobre en carbone.
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