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Solios: la montre solaire qui veut bousculer l’industrie
La jeune entreprise québécoise a scruté toute la chaîne de valeurs afin de concevoir des montres dont l’empreinte environnementale est la plus faible possible.
Après avoir regardé le documentaire Before the flood, Alexandre Desabrais et Samuel Leroux quittent leurs emplois respectifs avec l’envie de créer une entreprise qui ferait une différence dans son secteur. «Nous souhaitions repenser la chaîne de valeurs d’un bien de consommation et bâtir une marque dont l’influence et le message seraient aussi bénéfiques que le produit lui-même», dit Alexandre Desabrais. Autrement dit : générer de l’impact positif dans tout son écosystème, depuis les fournisseurs jusqu’aux consommateurs.
Passionnés de montres, les deux jeunes entrepreneurs optent pour ce produit et ciblent particulièrement ceux dits de luxe abordable. Ils parcourent alors les foires aux Etats-Unis, en Suisse et au Japon pour étudier en profondeur l’industrie, et constatent combien ce secteur est très en retard en matière d’écoresponsabilité. «Par exemple, l’utilisation de matériaux recyclés est quasi inexistante alors que ces produits sont principalement composés de métaux – donc recyclables.»
Autre constat : la batterie pour les montres à quartz est à usage unique. «La grande majorité des clients que nous avons sondés ont confirmé notre intuition : ils ne font pas remplacer leur batterie lorsqu’elle est usée, ils finissent par oublier leur montre dans un tiroir et s’en achètent une nouvelle. La sur-consommation concerne non seulement la batterie, mais finalement la montre elle-même.»
Solios est fondée au printemps 2019. Après de nombreuses recherches, l’un des choix technologiques est d’opter pour une montre solaire: elle se recharge dès lors qu’elle est exposée à la lumière, naturelle ou non, ce qui allonge considérablement sa durée de vie utile – on parle ici de plusieurs décennies. «L’un des enjeux a toutefois été d’intégrer cette technologie à un design épuré correspondant à notre créneau de luxe abordable. Il a par exemple fallu concevoir un cadran capable de laisser passer les rayons lumineux mais qui soit suffisamment opaque pour que la cellule photovoltaïque demeure invisible.»
Le travail avec ses divers fournisseurs – du Québec à la Chine, en passant par la Suisse – a été pour Solios à la fois complexe et crucial pour obtenir un produit de qualité et répondant à ses exigences environnementales. Les deux entrepreneurs ont notamment passé un an et demi afin de trouver un fournisseur fiable pouvant les approvisionner en acier inoxydable recyclé – et certifié – et un autre capable de travailler ce matériau «moins pur» pour parvenir à une finition à la hauteur de leurs attentes. Il en a été de même pour identifier le matériau utilisé pour les bracelets, à savoir un cuir végane qui soit sans polyuréthane ni PVC, et qui soit recyclable – le Sileather.
D’ailleurs, la recyclabilité et la fin de vie utile des produits font également partie des éléments sur lesquels Solios s’appuie pour rehausser les standards de son secteur. «Nous offrons un programme de récupération de montres – les nôtres mais aussi celles d’autres marques – et travaillons avec un partenaire en France afin de les démanteler et les recycler. La grande majorité des matériaux récupérés peut être revalorisée.»
L’entreprise, certifiée B Corp, poursuit ces démarches en vue d’améliorer continuellement son impact positif. Au cours des prochains mois, elle travaillera notamment à la mesure de ses résultats : elle procédera au calcul de l’empreinte carbone (scopes 1, 2 et 3) de ses produits, et elle utilisera également ces données afin de départager certains scénarios, comme le choix entre un acier recyclé à 80% provenant du Québec ou un autre à 100% issu d’un fournisseur suisse. «Au-delà d’une intuition ou d’une considération marketing, on veut s’outiller pour nous aider à prendre les meilleures décisions.»
La publication de cet article a été financée par PME sobre en carbone.
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