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Prix Novae

Prix Novae 2020

LES PRIX NOVAE
LES 20 MEILLEURES INNOVATIONS À IMPACT
DE L’ANNÉE


 

Les Prix Novae 2020 ont été annoncés le 9 juin. Si l’événement que nous tenons habituellement au printemps n’a bien sûr pas pu avoir lieu à cause de la situation sanitaire, le palmarès 2020 n’en demeure pas moins impressionnant. Découvrez ces 20 champions!

LE CENTRE D’ÉCOLOGIE URBAINE nous aide à retirer l’asphalte

Face aux changements climatiques, le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CÉUM) aide les communautés à réduire les îlots de chaleur et à améliorer la gestion des eaux pluviales. Comment? En remplaçant des aires asphaltées par des zones végétalisées.

En 2019, à travers son initiative Sous les pavés, ce sont ainsi une dizaine de sites qui ont été déminéralisés à la main puis végétalisés, en collaboration avec 7 organismes locaux et des centaines de citoyens dans six régions du Québec (Mauricie, Montérégie, Outaouais, Chaudière-Appalaches, Montréal et Laval).

Près de 2000 m2 ont été dépavés et 3800 végétaux plantés par 651 bénévoles constituant 3200 heures de travail. Ces nouveaux espaces de vie, plus agréables, détourneront plus de 2000m3 d’eau et 540 kg de contaminants du réseau public chaque année. Tirant profit de ces expériences, le CÉUM a conçu différents outils (guide technique, webinaire, fiches argumentaires, feuillets synthèses) afin d’inciter le passage à l’action dans toutes les communautés. 

HOOLA ONE invente un aspirateur à microplastiques

Né d’un projet de fin d’étude en génie mécanique mené par des étudiants de l’Université de Sherbrooke, Hoola One est une véritable machine aspiratrice de microplastiques. Elle permet d’aspirer directement sur la plage le sable combiné aux microplastiques, avant de séparer ces deux matières dans un réservoir d’eau via un système de décantation. Le sable coule au fond de l’eau alors que le plastique, qui flotte à la surface, est rejeté par trop-plein puis dirigé vers des filtres pour le récupérer.

Le prototype a été mis en situation réelle à l’été 2019 sur l’une des plages les plus polluées de la planète, la plage Kamino à Hawaï où la présence de microplastiques y est, comme partout ailleurs, un sérieux défi. En cinq heures d’opération, Hoola One a récupéré près de 48 kg de microplastiques. Le potentiel est là : capable de traiter trois gallons de mélange sable et plastique par minute, Hoola One se montre très efficace. Selon une analyse effectuée par l’Université de Hilo à Hawaï, son taux de récupération des microplastiques dans le sable atteint 99%.

RINSE donne accès aux douches et vestiaires

Si la mobilité active constitue un enjeu majeur pour la plupart des villes dans le monde, son adoption est fortement freinée dès lors que notre destination (notre lieu de travail, par exemple) ne dispose pas de douches et de vestiaires. Rinse répond à ce défi : via son application mobile, elle recense les centres d’entraînements, studios de yoga et autres installations sportives qui mettent leurs douches et vestiaires à la disposition des utilisateurs; ces derniers peuvent ainsi identifier ceux à proximité de leur destination.

Un pré-lancement à l’été 2019, effectué avec 18 centres d’entraînement et studios de yoga partenaires, a permis de mobiliser une soixantaine d’utilisateurs payants. Près de la moitié d’entre eux ont indiqué avoir utilisé leur vélo ou couru pour se rendre au travail grâce à Rinse.

L’objectif pour 2020 est de déployer divers forfaits qui permettront à la fois aux gens actifs d’avoir une utilisation illimitée des douches du réseau Rinse, et aux entreprises qui ne disposent pas de douches d’encourager quand-même le transport actif de leurs employés.

ENVIRONEK récupère les tubulures d’érablières

Chaque année, près de 2 600 tonnes de tubulure d’érablières sont jetées dans les sites d’enfouissement au Québec, une matière qui met plus de 300 ans à se désagréger. Alors que la tubulure doit être remplacée tous les 10 à 15 ans et que le taux de récupération est de l’ordre de 12%, Environek a amorcé dès 2007 un projet-pilote de récupération.

Douze ans plus tard, de sensibilisation des acériculteurs à la mobilisation des MRC, Environek a atteint la récupération de 410 tonnes de tubulures en 2019 (contre 363 tonnes en 2018) et offert de l’emploi à une dizaine de personnes ayant des limitations fonctionnelles. Poursuivant l’objectif d’augmenter chaque année la quantité de tubulure, la recherche continuelle de nouveaux débouchés pour ces plastiques récupérés demeure importante.

SAKSAC emballe nos fruits et légumes et réduit les sacs jetables

Début 2019, l’entreprise Créations Saksac était sollicitée par Sobeys Québec afin de développer des sacs réutilisables pour l’achat de fruits et légumes dans ses épiceries. Le sac devait peser moins de 10 grammes et être transparent afin de respecter les processus à la caisse. Saksac a non seulement répondu à ces deux exigences, elle a été plus loin en fabriquant ses sacs à partir de bouteilles de plastique recyclées (rPET certifié) et en ajoutant la possibilité pour le client d’intégrer des éléments graphiques et promotionnels sur les sacs.

En juin, le programme de sacs réutilisables pour fruits et légumes était lancé dans toute les bannières Sobeys au Québec (IGA, Rachelle-Béry, Bonichoix et Tradition), puis étendu en août à l’ensemble du Canada après que Sobeys Canada eut vent de l’initiative québécoise.

Au total, ce sont plus de 4 millions de sacs réutilisables (utilisant plus de 2 millions de bouteilles de plastique) qui ont été distribués dans les bannières Sobeys à travers le Canada, remplaçant à leur tour des milliards de sacs de plastique à usage unique.

COMPAGNONS DE MONTRÉAL créent une boutique sociale

Pour favoriser une plus grande inclusion des personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle, l’équipe des Compagnons de Montréal cherchait à créer un nouvel espace de formation, plus visible au grand public qu’une formation en cuisine, par exemple. Ainsi est née l’idée de L’Annexe : une boutique de niche, type friperie, opérée par ces personnes éloignées de l’emploi, et qui contribue à transformer les perceptions de la population à leur égard.

Espace créatif, rassembleur et pédagogique au service d’une population très vulnérable, L’Annexe est donc une boutique de vêtements et d’objets usagés, recyclés ou transformés, qui conjugue ainsi démarches environnementales et sociales.

En outre, puisqu’il s’agit d’une entreprise d’économie sociale à l’intérieur d’un OBNL, non seulement les personnes qui y travaillent développent leurs apprentissages mais, autre élément valorisant, elles participent également en partie au financement de l’organisme. En 2019, 6 des 32 participants ont par la suite trouvé un emploi.

L’ITINÉRAIRE branche ses camelots

Alors que le paiement en argent comptant devient de plus en plus rare, il est apparu nécessaire à L’Itinéraire de revoir le mode de paiement offert par les camelots pour qui la vente du journal dans la rue est essentielle à leur survie. L’organisme a alors tenu une vaste session de travail collaboratif dans le cadre duquel près de 200 acteurs issus de différents milieux ont réalisé plusieurs prototypes pouvant répondre à la problématique. Au final, la solution de don par texto en échange d’un magazine s’est révélée être la plus efficace.

Développée par la firme-conseils Talsom, cette technique de paiement est aussi rapide que l’utilisation de la monnaie, est sécuritaire pour tous et facile d’accès. Les camelots n’ont pas besoin d’être des experts en informatique pour vendre de façon numérique, et les clients n’ont qu’à envoyer un texto au 30333 en identifiant le numéro de camelot. Ce mode de paiement permet en outre un échange entre le camelot et la communauté, si important pour le camelot, et contribue à sensibiliser la clientèle à leur vécu.

CASCADES stimule l’activité maraîchère

Cascades a mis en place un marché public hebdomadaire destiné tant à ses employés qu’à l’ensemble de la population de Kingsey Falls. Situé sur le terrain de l’épicerie de la ville, le marché public se tient les mercredis, de la mi-mai à la fin octobre : des maraîchers et producteurs de la région prennent gratuitement place dans les installations conçues et fournies par Cascades, l’entreprise s’occupant de recruter les producteurs, de coordonner les activités, de gérer les communications et la publicité du marché et d’assurer l’entretien des lieux et des immobilisations.

Le marché public favorise notamment un accès à une plus grande diversité alimentaire et une distribution en circuit court. De plus, l’initiative génère des revenus de près de 30 000$ par saison pour les producteurs. Ces montants s’ajoutent aux sommes récoltées par certains maraîchers participants aux abonnements aux paniers de légumes, puisque le marché fait également office de point de chute pour ce service.

Ce marché, initié par Cascades dès 2015, est aujourd’hui reconnu par l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) en tant que groupe informel de citoyens soutenus par une entreprise privée, un statut unique.

MME L’OVARY démystifie le cycle menstruel

Mme L’Ovary, c’est une entreprise québécoise fondée en 2017 qui offre des sous-vêtements féminins conçus pour remplacer les protections hygiéniques jetables – et ainsi réduire les déchets. C’est aussi un mouvement qui vise à briser le tabou entourant les menstruations – un mouvement qui, en 2019, s’est accéléré. Côté produit, le chiffre d’affaires de l’entreprise a presque doublé (+95% par rapport à 2018) et avec plus de 8000 clientes, ce sont près de 2 millions de protections qui n’ont pas été jetées (une femme utilisant environ 240 protections hygiéniques par an).

Côté sensibilisation, l’entreprise a organisé trois conférences – des «tables rouges» – sur le thème du cycle menstruel : de 30 participants à la première, l’assistance a grimpé à 200 lors de la troisième. De plus, elle a lancé une campagne intitulée #sangdéchet qui encourage les municipalités à offrir une aide financière à ses concitoyens qui adoptent des alternatives écologiques, incluant des produits d’hygiène féminine durables : alors que plus de 14000 personnes ont signé la pétition, une vingtaine de municipalités québécoises ont déjà mis en place de tels programmes de subventions.

AGÉCO balise la construction durable

Au Québec, le secteur de la construction, rénovation et démolition génère plus de deux millions de tonnes de déchets chaque année. Afin d’y insuffler une vision d’économie circulaire, une collaboration originale a été menée durant deux ans entre le Groupe Agéco, le Conseil du bâtiment durable, l’Espace de concertation sur les pratiques d’approvisionnement responsable et plusieurs experts de la construction et grands donneurs d’ouvrage, incluant Aéroports de Montréal et la Société d’habitation du Québec.

L’un des fruits de cette collaboration est la création d’un guide de référence, accessible gratuitement, dans lequel on retrouve notamment la description détaillée de 29 bonnes pratiques de réduction à la source. En s’appuyant sur des projets menés par les donneurs d’ouvrages impliqués et ayant adopté ces bonnes pratiques, le guide expose des résultats probants : sur ces chantiers, ont notamment été mesurées des réductions des quantités de matériaux utilisés (jusqu’à 47%) et enfouis (jusqu’à 82%), des GES produits (jusqu’à 41%) et des coûts (jusqu’à 49%).

Outre la mise en commun d’autant d’expertises, le projet se distingue par l’intégration des étapes de planification, de conception et de sélection des fournisseurs et matériaux (approvisionnement responsable) en amont du chantier et lors des appels d’offres.

TERRE PROMISE protège nos semences

Malgré l’engouement récent pour l’agriculture biologique et locale, les semences sont souvent négligées. Nombre de maraîchers s’approvisionnent en effet auprès de fournisseurs américains dont les semences ne sont pas optimales pour notre climat et ne peuvent pas toujours être récupérées à la fin de la saison pour replanter l’année suivante. Il en résulte que 75% de nos variétés potagères ont disparu. Terre Promise oeuvre donc à trouver ces variétés, à les cultiver pour en récupérer les semences et à les rendre accessibles à tous. L’entreprise préserve actuellement plus de 250 variétés, dont une dizaine qui ne sont disponibles nulle part ailleurs. En 2019, près de 10000 sachets de semences ont été vendus en ligne et environ 7700 lors des fêtes des semences.

De plus, pour assurer le succès de sa mission, la ferme dispose d’un volet éducatif sur les variétés ancestrales et la préservation des semences: 35 ateliers et formations ont ainsi été dispensés en 2019 auprès de différents publics. Alors que la crise de la Covid-19 a mis en évidence les lacunes de notre système alimentaire, la mission de Terre promise apparaît des plus essentielles. 

LA RMBMU réinvente l’innovation des territoires

La Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU), désignation de l’UNESCO depuis 2007, se veut un véritable laboratoire afin de faire cohabiter développements industriels, richesses naturelles et patrimoine culturel. La RMBMU, entreprise d’économie sociale, stimule ainsi des partenariats improbables entre le secteur privé, les Premières Nations, les institutions et la société civile. Elle a par exemple cofondé la première station de recherche et d’écotourisme de la Côte-Nord, la Station Uapishka, avec le Conseil des Innus de Pessamit. Elle a aussi convaincu Alcoa Canada de créer le Fonds Aluminerie de Baie-Comeau pour les collectivités durables, un levier financier de 10 M$ sur 25 ans arrimé à une démarche de participation citoyenne.

L’année 2019 constitue un point culminant du volume d’activité de la RMBMU. Son unité d’affaires MU Conseils s’est vue confier 22 nouveaux mandats d’accompagnement, une hausse de plus de 300% par rapport à 2018. Cela signifie que 22 organisations se sont dotées de stratégies pour repenser et décupler leur impact social et environnemental positif. Ceci a généré des revenus accrus pour le réinvestissement par la RMBMU dans des projets communautaires, comme le programme d’insertion socioprofessionnelle Uetshu à la Station Uapishka ou la participation de trois étudiants de la Manicouagan à l’expédition Students on Ice dans l’Arctique. 

 

Le GAPC stimule le plastique circulaire

Le Groupe d’action plastiques circulaires (GAPC) est né de la collaboration entre 6 organisations (Keurig Dr Pepper Canada, Cascades, Danone Canada, Dyne-a-pak, TC Transcontinental, Association canadienne de l’industrie des plastiques) partageant un objectif commun: bâtir une économie circulaire des plastiques au Québec et au Canada en soutenant un marché dynamique, alimenté par une industrie produisant des matières recyclées de qualité.

Après avoir bouclé le financement du projet, notamment en obtenant une aide financière de plus de 400 000 $ du gouvernement fédéral, le GAPC a été lancé à l’automne 2019. Sa mission se déploiera en trois phases. La première, en cours, permettra de d’établir une cartographie exhaustive de la chaîne de valeur du recyclage des plastiques au Québec, d’identifier les enjeux et de proposer des solutions – technologies, procédés – susceptibles d’améliorer la qualité des plastiques recyclés. Ces solutions seront mises à l’épreuve lors de la phase 2, par le biais de projets pilotes en centres de tri et chez des conditionneurs. Une fois le modèle éprouvé, l’initiative pourra être répliquée hors Québec lors de la phase 3.

TOUCAN SOLUTIONS soutient la logistique des dons alimentaires

Au Canada, un tiers des aliments produits sont gaspillés, soit 1kg par jour et par habitant. Cela représente 30 milliards $ de perte et 5% des émissions nationales de GES. Tout cela alors que 8% des Québécois vivent en situation d’insécurité alimentaire.

Pour répondre à ce double défi, Toucan se présente comme une plateforme de gestion des dons alimentaires, en co-construction avec les Banques alimentaires du Québec et le réseau des Moissons. Bâtie sur une approche d’économie circulaire, son objectif est de faciliter le don des entreprises agroalimentaires, en assurant une gestion optimale des denrées dans le réseau des banques alimentaires et en augmentant l’efficacité et la convivialité des outils de support.

La jeune plateforme a d’ailleurs pu démontrer sa pertinence dans le contexte du Covid-19 : en 10 jours au mois d’avril, elle a permis la gestion de 1186 palettes et 364 tonnes de denrées, pour une valeur estimée de plus de 200 000$. 

LA CANTINE POUR TOUS veut nourrir tous les élèves

Le Canada est le seul pays du G8 à ne pas offrir de programme d’alimentation scolaire. Bien qu’il existe au Québec une variété d’offres de repas dans les écoles, aucune n’est accessible à tous : la plupart des programmes subventionnés ciblent des familles à faibles revenus de certains territoires, avec le risque de les stigmatiser, tandis que les services de traiteurs privés ne sont accessibles qu’aux parents les plus nantis.

L’objectif de la Cantine pour tous est de créer un mouvement national inclusif, pour que tous les enfants aient accès à des repas en milieu scolaire. Son programme, déployé dans un premier temps dans le cadre d’un projet pilote, permet à tous les élèves des écoles participantes de recevoir un repas préparé par un traiteur social et local, grâce à une contribution volontaire des parents (minimum de 1$), ce qui permet de faire tomber les barrières économiques. Le projet permet aussi de soutenir les traiteurs qui produisent les repas : lorsque le parent contribue via la plateforme d’achat en ligne, la Cantine pour tous complète la balance si besoin afin que l’organisme-traiteur soit rémunéré au prix juste.

GLOBE PROTEIN met du grillon dans notre pain

L’utilisation de grillons dans l’alimentation, notamment sous forme de barres énergétiques, suscite beaucoup d’intérêt depuis quelques années. Les bénéfices sont effectivement nombreux : bon pour la santé, via un fort apport en protéines, cet aliment est également bon pour l’environnement puisque l’élevage de grillons requiert significativement moins de nourriture, produit moins de gaz à effet de serre et requiert beaucoup moins d’eau que l’élevage conventionnel d’animaux. La jeune entreprise québécoise Globe Protein a fait son entrée sur ce marché en pleine effervescence avec le lancement d’un pain tranché protéiné à base de poudre de grillon.

Ce pain offre, par portion, 7 grammes de protéines complètes et 100% de l’apport quotidien en vitamines B12, soit autant que 1 kg de poitrine de poulet; le tout pour moins de 1$ par portion.

Dans un contexte où la FAO a démontré que l’élevage et la consommation d’insectes faisaient partie d’une alimentation durable, un tel pain est pour Globe Protein une façon d’introduire, de façon simple et à grande échelle, l’entomophagie dans l’alimentation des Québécois.

BOCOBOCO amorce la deuxième vague du zéro-déchet

Lancée au printemps 2019, BocoBoco est une épicerie en ligne zéro déchet où sacs en tissu et bocaux emballent les produits de boulangerie, micro-pousses, céréales et autres produits d’hygiène. Sa particularité : tous ses contenants sont consignés.

Ce service permet en effet de commander des produits en ligne et de se les faire livrer à domicile chaque semaine, l’occasion de remettre les contenants consignés de la commande précédente. BocoBoco se charge ensuite de laver ces contenants et de les remplir à nouveau pour les prochaines commandes. Côté prix, le modèle est conçu pour rendre les produits accessibles: outre l’aide de bénévoles dans la préparation des commandes en contrepartie d’un rabais à l’achat des produits BocoBoco, une cuisine collaborative permet de réduire les coûts, tout en assurant la production sur place de pains et pâtisseries. En quelques mois, l’entreprise montréalaise a non seulement augmenté son offre de produits, mais aussi élargi sa zone de livraison, passée de 5 à 12 codes postaux.

GESTEV fait de l’événement écoresponsable à grande échelle

L’écoresponsabilité gagne l’événementiel sportif québécois, à l’instar de Gestev, filiale de Québecor, qui a mené un projet pilote à l’occasion de la 6ème édition du Trail du coureur des bois de Duchesnay en mai 2019. Objectif: éliminer à la source le matériel remis habituellement à tous les participants, à commencer par les produits jugés inutiles à la performance des coureurs, soit les médailles et les chandails, fabriqués le plus souvent en Chine. Pour compenser la déception éventuelle des participants, un plant de pin blanc provenant d’une pépinière québécoise a été remis à chacun d’eux.

Les bouteilles en plastique à usage unique ont également été éliminées : elles ont été remplacées par des verres réutilisables en caoutchouc rétractables que les coureurs pouvaient transporter dans leur chandail. De l’eau était disponible dans de grands contenants tout au long du parcours et à l’arrivée de la course.

Avec près de 1000 participants, le Trail du coureur des bois de Duchesnay a ainsi réduit son empreinte environnementale pour au moins autant de chandails, de médailles et de bouteilles en plastique éliminés à cette occasion.

PYROWAVE recycle le polystyrène à l’infini

L’entreprise québécoise Pyrowave a développé une technologie de recyclage chimique du polystyrène, le fameux plastique #6 qui, en fin de vie, aboutit habituellement dans les sites d’enfouissement. En s’appuyant sur le principe d’économie circulaire, l’entreprise crée en effet, à partir de déchets de polystyrène, une matière recyclée et recyclable à l’infini destinée à réintégrer la fabrication de polystyrène, voire d’autres plastiques.

La technologie utilisée, dite de dépolymérisation catalytique par micro-ondes, consiste à chauffer rapidement et à haute température le polystyrène préalablement densifié, déchiqueté et dissout. Ceci permet de briser les chaînes de polymères qui constituent le polystyrène et d’obtenir un liquide composé de monomères de styrène: une fois purifié, celui-ci possède les mêmes caractéristiques que la résine vierge.

Les déchets traités peuvent provenir aussi bien des centres de tri et que des rebuts des fabricants. Pyrowave menait d’ailleurs au cours de 2019 un projet pilote conjointement avec la municipalité de Salaberry-de-Valleyfield afin de tester l’efficacité d’une collecte séparée du polystyrène.

BETTER NARRATIVE crée des manteaux en bouteilles recyclées

Lancée par la jeune entreprise québécoise Better Narrative, Norden est une marque de vêtements et d’accessoires véganes, fabriqués en polyester issu de bouteilles en plastique recyclées. La fibre provient de Repreve, une entreprise américaine de recyclage qui a développé une technologie de traçabilité à travers laquelle elle imprime sur le fil un numéro de série afin de connaître la provenance et le nombre de bouteilles utilisées pour la confection d’un vêtement. Cela permet à Better Narrative d’afficher en toute transparence le nombre de bouteilles en plastique récupérées qu’elle utilise dans ses manteaux, un chiffre qui peut atteindre près d’une centaine de bouteilles par manteau, selon les modèles. De plus, comparativement à un vêtement ordinaire, l’utilisation de ce fil recyclé permet de consommer 45% moins d’énergie, 20% moins d’eau et d’émettre 30% moins de GES. 

Pour boucler la boucle, Better Narrative propose aussi un programme de reprise des manteaux au minimum deux ans après leur achat en échange d’un rabais au prochain achat. Les manteaux repris sont lavés, réparés et vendus à prix réduit ou remis à un organisme de bienfaisance.

Les Prix Novae

Jamais nos sociétés n’ont-elles été confrontées à d’aussi ambitieux défis – environnementaux, sociaux, économiques. Mais jamais les organisations n’ont-elles eu autant l’opportunité d’innover et de fracasser les cadres en vue d’inventer des modèles alliant innovation et engagement sociétal.

Alors qu’un nombre toujours croissant d’entreprises et organisations, partout à travers le Québec, s’activent au quotidien à inventer ces solutions, Novae identifie chaque année les 20 meilleures d’entre elles : les 20 champions de l’innovation d’affaires à impact. Ceux qui, chaque jour, inventent et bâtissent la nouvelle économie québécoise du XXIe siècle.


Quelles sont les 20 meilleures solutions de l’année?

Chaque printemps, Novae recherche et sélectionne les 20 solutions les plus innovantes de l’année, celles qui tracent la voie de l’économie positive et engagée québécoise. Une occasion unique de (re)découvrir ces champions, les défricheurs qui bousculent les façons conventionnelles de faire des affaires, ces innovateurs qui pavent la voie de l’innovation d’affaires durable.

À l’issue des mises en candidatures, Novae dévoile les résultats du concours : le palmarès des 20 meilleures solutions qui dessinent déjà notre futur. Ces défricheurs et innovateurs de l’économie positive et engagée seront de véritables modèles à suivre pour toute organisation qui veut innover !


Qui peut soumettre aux Prix Novae ?

Toute organisation basée au Québec (entreprises, startups, OBNL, coop, sociétés d’État, villes…) peut participer en vue de faire reconnaître ses meilleures initiatives de l’année. Celles-ci peuvent être un produit, un service, une stratégie d’affaires ou encore une forme innovante de collaboration avec une autre organisation.

Les impacts mesurables (sociaux / économiques / environnementaux/culturels) sont évalués par le jury que rassemble Novae, de même que le niveau d’innovation, l’originalité du projet ainsi que le potentiel d’inspiration du projet. A l’issue de cette analyse, les 20 meilleurs projets de l’année sont sélectionnés.

Information : concours@novae.ca

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