Pour préparer le monde de l’après-crise
Par La Rédaction | 16 avril 2020 |
Ça va bien aller
Voici de nouvelles idées et réflexions sélectionnées pour vous afin que chacun puisse inventer la suite.
Évidemment qu’il va falloir, d’une façon ou d’une autre, changer. Cela passera sans doute par un effort de relocalisation d’un grand nombre d’activités. Par une prise de conscience rapide que certaines aberrations doivent cesser (qui pourra à nouveau supporter la vue d’un super-paquebot dans la baie de Venise ?). Par la mise en place d’une justice sanitaire internationale indépendante. Par l’invocation du concept encore flou de « souveraineté ». Et surtout par la réhabilitation concrète, opérationnelle, de la prévoyance, au sens de l’anticipation. Car plus que notre caractère ontologiquement mauvais (le fameux slogan « C’est nous le problème »), c’est la civilisation du court terme qu’il convient de dépasser. Donc oui, les chantiers sont énormes. Mais il n’y aura pas plus d’après que de grand soir.[…]
Simultanément, on assiste à un partenariat nouveau entre l’État et les entreprises. Nous avons écrit à maintes reprises que les entreprises avaient d’une certaine manière pris le relai d’États-nations défaillants. Par temps calme, c’est un constat pertinent. Par temps agités, c’est un constat très incomplet. Comme en 1929, comme en 1945, comme en 2008, l’État est un acteur non seulement incontournable pour résoudre les crises, mais c’est un acteur plébiscité par les peuples car lui seul est le garant de l’intérêt général et donc de la perpétuation des sociétés humaines.
Thierry Keller, directeur des rédactions d’Usbek & Rica
À lire au complet dans Corporate Knights
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On voit que la planète ne peut continuer à soutenir ce qu’on exige d’elle au titre du capitalisme. Ce régime dans lequel on est, de toute façon, ne pourra pas durer. Il n’y aura pas éternellement des écosystèmes capables de subir les assauts de la grande industrie, il n’y aura pas continuellement des richesses naturelles, dans le domaine énergétique ou minier, capables de satisfaire une demande absolument goulue, absolument folle.[…]
On a énormément de signes qui montrent que, non, tout n’ira pas bien si on continue comme on le fait. Il faut vraiment saisir cette occasion pour travailler à une régionalisation des modes d’organisation et à une modération de notre rapport à la consommation. […]
Il faudra rapidement développer des formes d’organisation qui sont frugales, humbles, mesurées et régionales et s’en tenir à une production, à une consommation beaucoup plus réduite, mais peut-être beaucoup plus significative et sensée que par le passé si on veut éviter une guerre ouverte, un cataclysme.[…]
Ce rapport-là au monde est l’occasion de développer des compétences, des talents, de se révéler à soi-même, de prendre conscience d’atouts et de forces qu’on a et qui sont aujourd’hui étouffés dans un rapport au marché qui est totalement aliénant, qui est infantilisant, et qui consiste toujours à produire à un rythme fou des produits dont, souvent, on n’a pas vraiment besoin, qui sont polluants, auprès d’un public qui n’en veut pas vraiment et qu’il faut convaincre, et séduire par l’appât du marketing, d’acheter, dans une sorte de grand délire auquel il faudra mettre fin.
Alain Deneault, philosophe
À lire au complet sur Radio-Canada
L’un des grands défis post-COVID-19 sera de voir de quelle manière nous pourrions tirer profit de ces transformations dans les rapports humains/société/nature pour en arriver à des sociétés plus durables.
Annie Chaloux, directrice du Climatoscope, Université de Sherbrooke
Avant que la COVID-19 ne bouleverse l’humanité, la santé publique allait mal. Victime, au Québec, comme presque partout dans le monde, de coupes budgétaires à répétition ainsi que d’un renforcement du contrôle politique exercé sur elle. À ce titre, 2020 est l’année de la revanche. C’est la santé publique qui, pour la première fois de l’histoire moderne, a pris le contrôle de l’agenda politique.[…]Sera-t-il possible pour la santé publique de maintenir une influence et de l’utiliser face aux inégalités sociales ou aux changements climatiques ?
Damien Contandriopoulos, Chaire de recherche appliquée en santé publique, Université de Victoria
A lire au complet dans La Presse
The Green Deal constitutes a new growth strategy for the EU, which is able to deliver on the twin benefits of stimulating economies and creating jobs while accelerating the green transition in a cost efficient way.[…]
The Green Deal provides us with a roadmap to make the right choices in responding to the economic crisis while transforming Europe into a sustainable and climate neutral economy. […]
We need to send a strong political signal to the world and our citizens that the EU will lead by example even in difficult times like the present and blaze the trail to climate neutrality and the fulfilment of the Paris Agreement.
In the same vein, urgent action to protect and conserve biodiversity must be a key part of our response to the global health and environmental crisis and a key aspect to ensure the long-term survival and well-being of our societies.
Onze ministres européens de l’Environnement
À lire au complet dans Climate Home News
Une communauté résiliente rebondit et retrouve sa vitalité rapidement après la crise. Elle panse ses blessures collectives, s’occupe de ses plus démunis, aide ses endeuillés, mais entretient un sentiment de fierté face à ses accomplissements. Elle retrouve son fonctionnement antérieur, car les structures mises en place ne sont qu’en dormance et ne se sont pas effondrées.[…]
Les études auprès de diverses populations traumatisées montrent que plusieurs témoignent de gains précieux : certaines savourent davantage les choses du quotidien, car elles disent tenir moins d’éléments pour acquis (insouciance, santé, liberté de mouvement). D’autres se sentent plus connectées socialement, et ce, pas juste de ses proches, mais aussi des gens qui de près ou de loin contribuent aussi à notre bien-être, sinon notre bonheur quotidien (comme les enseignants, les coiffeurs ou tous les propriétaires de ces chères PME qui nous aident tous les jours).
Pascale Brillon, Département de psychologie, UQAM
À lire au complet dans La Presse
Inscrire l’environnement dans la mission du Fonds des générations, favoriser l’achat local, déployer plus rapidement l’Internet haute vitesse dans les régions mal desservies, accélérer les projets d’infrastructure en mobilité, insister sur l’électrification du transport des marchandises. Pour tracer l’après-crise et encadrer la relance, voilà quelques-unes des recommandations soumises au gouvernement Legault par une quinzaine de signataires de différents horizons, dont le milieu patronal, le monde syndical et des écologistes.
Quinze leaders économiques, syndicaux, sociaux et environnementaux
À lire au complet dans Le Devoir
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