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Quand l’apiculture urbaine aide à la réinsertion sociale

Par Marie Allimann | 8 juin 2017 | Organisme

L’Accueil Bonneau et Alvéole unissent leurs forces autour d’un projet d’apiculture urbaine destiné à sortir des citoyens de l’exclusion sociale.

Rappelons que l’Accueil Bonneau vient en aide aux personnes en situation d’itinérance. Pour ces personnes, l’arrivée de l’été est synonyme d’espoir et de renouveau, car c’est le début de la saison du Miel de Bonneau. En effet, accompagnés par les intervenants de l’organisme et les apiculteurs d’Alvéole, ils ont entamé le 9 mai dernier la 4ème saison de ce projet d’apiculture urbaine avec l’installation d’une soixantaine de ruches situées dans le Grand Montréal, dont 9 sur le toit de l’organisme. Depuis 2014, ils sont ainsi une dizaine de bénéficiaires de l’Accueil Bonneau à apprendre l’apiculture urbaine et à développer leurs habiletés socioprofessionnelles, de l’installation des ruches à la vente du Miel de Bonneau. Depuis le début du projet, l’entreprise d’apiculture urbaine Alvéole les accompagne quotidiennement dans l’entretien des ruches, leur transmettant connaissances et soutien dans la récolte de leur miel. Plus de 7000 pots ont été vendus lors de l’édition 2016.

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Plus de 7000 pots de miel ont été vendus lors de l’édition 2016 du Miel de Bonneau.

« Prendre soin des abeilles permet aux membres de l’Accueil Bonneau de développer une passion pour l’apiculture et de retrouver peu à peu un un sens à leur vie. Il s’agit d’un premier pas vers la réinsertion sociale, explique Alexandre McLean, cofondateur d’Alvéole. Ils comprennent l’importance des abeilles dans la biodiversité et sentent qu’ils jouent un rôle dans leur préservation. En fondant Alvéole, nous souhaitions sensibiliser la population au rôle essentiel des abeilles, comme insectes pollinisateurs à la balance de notre écosystème. En nous impliquant dans le projet du Miel de Bonneau, notre mission a littéralement pris son envol.»

Selon lui, participer au processus de A à Z permet aux bénéficiaires de l’Accueil Bonneau de développer des compétences transversales utiles pour leur réinsertion sur le marché du travail, qu’il s’agisse du travail en équipe, de la rigueur et de notions de marketing lorsqu’ils mettent en vente leurs produits. « En leur apportant un sentiment d’accomplissement et de valorisation, ce projet permet à nos gars de reprendre confiance en eux et de sentir qu’ils peuvent faire une différence, qu’ils ont une place dans notre société », ajoute le directeur de l’Accueil Bonneau, Aubin Boudreau.

Cette année, une production d’un peu plus de 1200 kilos est attendue. Comme chaque année, il sera possible de se procurer le fruit de ce travail durant le mois d’octobre, où le miel sera vendu chez des partenaires de l’organisme, tels que le Palais de Justice de Montréal et Raymond Chabot Grant Thornton, ainsi que dans certaines succursales Metro.

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L’apiculture peut constituer un premier pas vers la réinsertion sociale et professionnelle.

À Montréal, où on compte plus de 550 ruches, Miel Montréal, fondée en 2012, est une autre entreprise d’apiculture urbaine qui s’implique également dans le domaine de la réinsertion sociale. La coopérative développe un premier projet avec Parole d’excluEs, un organisme qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale à travers la prise de parole. Miel Montréal va installer des ruches sur le toit des locaux de l’organisme à Montréal-Nord et formera un certain nombre de ses bénéficiaires afin qu’ils puissent apprendre les rouages de l’apiculture. « Faire une activité en groupe permet à ces personnes de briser l’isolement, d’interagir avec d’autres êtres humains et des êtres vivants – les abeilles! – ainsi que de créer un produit. Voir le résultat de leurs efforts leur redonne le goût de l’investissement personnel, une certaine confiance en eux», explique Laura Charpentier, coordonnatrice de Miel Montréal.

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Miel Montréal développe un projet d’apiculture urbaine avec Parole d’excluEs, un organisme qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

«Bien sûr l’apiculture urbaine ne règle pas l’ensemble des problèmes d’exclusion, qu’ils soient sociaux ou économiques. Mais cela contribue à redonner confiance à ceux qui la pratique, cela permet de poser des bases solides pour un nouveau départ », conclut Laura Charpentier.

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L’apiculture ne règle pas tous les problèmes d’exclusion sociale mais contribue à poser des bases solides pour un nouveau départ.


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