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Contenants réutilisables: quelle approche raisonnable?
Par Marie Allimann | 7 octobre 2020 |
Consommation
Alors que la crise a mis à l’avant-plan les plastiques à usage unique, comment départager sereinement les enjeux sanitaires et écologiques?
L’idée selon laquelle les contenants réutilisables sont moins hygiéniques que les produits à usage unique est fausse. Voilà en substance le message d’Aurore Courtieux-Boinot, coordonnatrice générale de La Vague. Cette organisation est un incubateur de projets écoresponsables dans les cafés et restaurants et qui, rappelons-le, est à l’initiative de la Tasse, le fameux gobelet bleu réutilisable et consigné mis à disposition des consommateurs sur l’ensemble d’un réseau de commerçants québécois.
Cette idée s’est pourtant imposée dès le début de la pandémie, de sorte que tasses à café et autres sacs d’épicerie jetables ont fait leur retour en force dans les commerces québécois. «On a vu un effet boule de neige avec des entreprises qui, par crainte du manque d’hygiène, ont décidé de retirer et interdire les objets réutilisables en se basant sur le principe de précaution. Mais ce choix n’a aucun fondement scientifique, et il n’a jamais été imposé par les autorités publiques. Il se baseplutôt sur la perception que le plastique à usage unique sauve des vies», souligne Aurore Courtieux-Boinot. Notamment en raison des manipulations faites sur les objets réutilisables, ou encore du lien que font les usagers entre objets stériles et objets à usage unique. La stérilité n’est pourtant garantie que pour les produits médicaux, et une tasse lavable subit en pratique moins de manipulations qu’une tasse jetable. «Il faut savoir que les contenants à usage unique passent par une longue chaine logistique avec plusieurs intervenants avant d’arriver au consommateur. Alors qu’au contraire cette chaine est courte pour le contenant réutilisable, puisqu’après son nettoyage selon des normes d’hygiène et de salubrité, il n’y a en fin de compte qu’une seule personne qui le manipule: le commis qui nous sert notre consommation.»
Ainsi, pandémie ou non, les avantages des contenants et autres objets réutilisables demeurent. À commencer par la diminution des déchets plastiques, mais aussi la réduction des dépenses d’approvisionnement et des aléas de la chaine d’approvisionnement pour les commerçants. Pour Aurore Courtieux-Boinot, c’est précisément ce message qu’il est nécessaire de communiquer aujourd’hui aux entreprises et aux consommateurs. «Les commerçants doivent avant tout bien communiquer avec leur clientèle parce qu’elle est parfaitement capable de comprendre qu’un contenant réutilisable a été assaini et qu’il n’y a donc aucun risque pour la consommation. Pour les aider, nous leur proposons sur notre site Internet des messages clefs très simples qu’ils peuvent s’approprier pour expliquer leur démarche auprès de leur clientèle.» On y trouve par exemple une capsule explicative sur la façon de verser du café sans contact avec la tasse.
« La pandémie a créé un bouleversement profond, et plutôt que d’attendre le retour à la situation d’avant crise, les commerçants doivent pour leur survie réfléchir à la façon d’agir autrement et durablement.» Cette démarche écoresponsable répond d’ailleurs à la demande de nombreux clients qui ont accepté à contre cœur le retrait des objets réutilisables en début de pandémie. «Beaucoup d’entre eux préfèrent arrêter d’acheter leur consommation si celle-ci n’est pas alignée à leurs valeurs, il est donc important que les commerces en tiennent compte.»
Aurore Courtieux-Boinot sera notre invitée le 29 octobre à 14h00, dans le cadre du Forum Plastique, qui se tiendra en ligne du 26 au 29 octobre.Détails et inscriptions.
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