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BocoBoco: faire son épicerie «zéro déchet» en ligne

Par La Rédaction | 29 mars 2022 | Entreprise

La boutique en ligne facilite l’adoption du «zéro déchet», tout en contribuant aux Objectifs de développement durable de l’ONU.

«Beaucoup de gens veulent adopter le ‘zéro déchet’ – on le constate à travers notamment le nombre croissant de boutiques spécialisées – mais cela peut s’avérer encore difficile à intégrer dans nos vies familiales et professionnelles bien remplies. Notre objectif est donc de simplifier ce mode de consommation», explique Lauren Rochat, fondatrice de BocoBoco qui se présente comme étant la toute première plate-forme de commerce en ligne dédiée au «zéro déchet». Si l’entreprise n’utilise pas formellement les Objectifs de développement durable, elle y contribue directement, notamment à l’Objectif 12 (Consommation et production responsables).

Lancée en 2019, BocoBoco a pour mission d’encourager et de faciliter la transition des consommateurs vers un mode de vie «zéro déchet». Pour ce faire, l’entreprise prend elle-même en charge une série de contraintes, comme le déplacement à l’épicerie, ici remplacé par de l’achat en ligne et la livraison à domicile. L’achat en ligne a d’ailleurs gagné en popularité depuis le début de la pandémie, ce qui a contribué à l’essor de la plateforme. «On perd beaucoup de temps à faire son épicerie, et l’achat ‘zéro déchet’ peut être encore plus chronophage: c’est pourquoi nous souhaitions dès nos débuts faire gagner du temps aux consommateurs, et l’adoption de l’épicerie en ligne ces deux dernières années rend tout cela plus simple.»

Concrètement, ce service permet de commander des produits en ligne et de se les faire livrer à domicile chaque semaine. Les produits sont livrés dans des contenants consignés, ces contenants transitant du client à BocoBoco d’une livraison à l’autre. L’entreprise se charge ensuite de les laver et de les remplir à nouveau pour les prochaines commandes. Un système qui s’inscrit pleinement dans l’économie circulaire: en deux ans, BocoBoco estime avoir fait circuler quelque 60000 contenants consignés, évitant autant d’emballages jetables.

Si elle aide ses clients à être sans déchet, BocoBoco applique également cette approche à ses propres pratiques d’approvisionnement afin de réduire et réutiliser les contenants qu’elle reçoit de ses fournisseurs. «Beaucoup des fournisseurs avec lesquels nous travaillons récupèrent leurs contenants. Et lorsque ce n’est pas le cas, je pense par exemple à la feta que nous recevons dans des chaudières de 3 kilos, nous nous arrangeons pour identifier d’autres fournisseurs qui acceptent de les reprendre et de le réutiliser.»

L’approvisionnement se fait prioritairement auprès de fournisseurs locaux, notamment via la plateforme Arrivage pour une partie des fruits et légumes. «On cherche à combler les besoins avec des producteurs québécois, puis on élargit aux fournisseurs d’Ontario ou d’autres provinces, puis ensuite on se tourne vers les États-Unis, etc. On considère la distance, mais aussi les bonnes applications des normes du travail, la traçabilité des certifications biologiques, etc.» D’autres critères entrent également en ligne de compte, comme le fait qu’il s’agisse par exemple d’organisations collectives ou à propriété féminine, ce qui participe à l’Objectif 8 (Travail décent et croissance économique).

L’approche «zéro déchet» passe aussi par une démarche de zéro gaspillage: BocoBoco achète la quantité exacte dont elle a besoin pour satisfaire les commandes faites par ses clients. «Tout ce qui est acheté est donc vendu.» Elle estime avoir évité la production de 2,2 tonnes de déchets depuis le début de ses activités. Ce qui a aussi des répercussion sur les tarifs proposés aux consommateurs. «Le fait de ne rien gaspiller, combiné à notre structure de coûts, nous permet d’obtenir des produits biologiques à des prix très compétitifs, ce qui démocratise à la fois les consommations ‘zéro déchet’ mais aussi de produits biologiques.»

Et pour simplifier la vie des consommateurs, BocoBoco mise aussi sur la possibilité de pouvoir faire toute son épicerie: la plateforme est passé de 40 produits référencés dans ses premiers mois à plus de 750 aujourd’hui – allant des produits alimentaires courants aux produits d’hygiène. En ce sens, elle a même amorcé des collaborations avec des restaurants locaux afin de livrer des repas dans des bocaux.

L’entreprise poursuit sa croissance: après ses débuts dans six zones de livraison dans les quartiers centraux de Montréal, BocoBoco s’étend maintenant sur une quarantaine de codes postaux de la métropole. «On est en train de tester des points de cueillette pour élargir nos zones de livraisons.» D’autres développements pourraient toucher Laval dès l’automne prochain. «À plus long terme, on rêve d’avoir des franchises BocoBoco à travers tout le Québec.»


Cet article fait partie d’une série dédiée aux Objectifs de développement durable de l’ONU, dont le Canada est signataire, et à la façon dont les organisations québécoises peuvent les utiliser dans leurs propres stratégies d’impact sociétal.


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