La Fondation David Suzuki a demandé à une quarantaine d’entreprises de cosmétique de faire preuve de plus de transparence quant aux ingrédients chimiques — potentiellement nocifs — utilisés dans leurs produits.

La fondation souligne en effet qu’une faille dans le Règlement sur les cosmétiques du gouvernement canadien permet aux fabricants de classer sous le nom générique de parfum tout ingrédient ajouté pour "produire ou masquer une odeur" dans leurs listes d’ingrédients. Près de 3000 produits chimiques sont ainsi utilisés comme ingrédients de fragrance, dont certains, comme les phtalates, sont des perturbateurs endocriniens présumés. Beaucoup de ces ingrédients sont des irritants qui peuvent déclencher des allergies, des migraines et des symptômes d’asthme. Certains d’entre eux ont d’ailleurs été déclarés toxiques par Environnement Canada.

C’est pourquoi l’organisme a mené une campagne auprès de 44 entreprises (Aveda, Avon, Body Shop, Fruits & Passion, Lise Watier…), afin qu’elles divulguent les produits chimiques utilisés dans la fabrication de leurs shampoings, crèmes et autres cosmétiques. La plupart ont refusé de divulguer les ingrédients de fragrance, prétextant le secret commercial. Certaines ont dit ne pas connaître les substances chimiques contenues dans leurs ingrédients de fragrance. Deux entreprises ont répondu qu’elles ne discuteraient de la liste des ingrédients qu’avec le médecin de leurs clients.

"Aucune entreprise ne nous a fourni une liste complète des produits chimiques utilisés pour parfumer leurs produits, dit Lisa Gue, analyste à la Fondation David Suzuki. C’est inacceptable, compte tenu du fait que ces produits chimiques sont associés à des problèmes graves pour la santé et l’environnement. On peut se demander ce qu’elles ont à cacher."

Pour consulter le rapport émis par la Fondation Suzuki, cliquer ici.