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Les milléniaux, nouveaux champions de la consommation responsable

Par Mickaël Carlier | 23 novembre 2016 | Consommation

Les 18-24 ans deviennent les chefs de file de la consommation responsable au Québec, suivis de près par les baby-boomers.

« Pour la première fois depuis six ans, nous observons un renversement dans l’ordre des groupes d’âge les plus ‘responsables’ », explique Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) de l’ESG UQAM, qui publie aujourd’hui la septième édition de son Baromètre de la consommation responsable. « Dans les éditions précédentes, on remarquait qu’à chaque passage d’une génération à l’autre l’indice de consommation responsable augmentait: en d’autres termes, plus on vieillit plus on consomme responsable. Or, en 2016, c’est au contraire les milléniaux et les baby-boomers qui sont les plus impliqués dans la consommation responsable. » Cette année, les 18-24 ans occupent ainsi la première place avec un indice de 67,6 points, suivis des 65 ans et plus à la 2e place (66,7 points). Ce phénomène des «extrêmes» se reflète également au niveau des revenus puisque ce sont les citoyens aux budgets les plus élevés et ceux les moins élevés qui pratiquent le plus la consommation responsable.

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Parmi les types de comportements «responsables» les plus répandus chez les Québécois, la «déconsommation» – une réduction volontaire de la consommation – gagne du terrain. « C’est une tendance mondiale liée à la popularité grandissante de l’économie collaborative et celle de seconde main. » Chez les Québécois qui décident de consommer moins, près de 75 % renoncent à acheter des produits dont ils n’ont pas besoin ou diminuent leur consommation de façon générale (62 %). « La déconsommation prend de l’ampleur, surtout chez les milléniaux. Un phénomène qui, contrairement à l’Europe, n’a pas gagné l’ensemble des Québécois. » Est-ce que les citoyens consomment moins pour des raisons altruistes, préoccupés par les problèmes environnementaux, ou est-ce plutôt la conséquence de l’austérité économique? C’est une question que se pose Fabien Durif qui estime qu’il serait intéressant d’étudier cette évolution au cours des prochaines éditions du baromètre.

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L’étude révèle aussi que 8 consommateurs sur 10 recherchent des modes de vie plus sains et choisissent bien leurs aliments pour rester en bonne santé. L’achat local, particulièrement en ce qui concerne l’épicerie, est une pratique responsable bien ancrée au Québec: l’origine des produits semble mobiliser les consommateurs alors que près des deux tiers des répondants mentionnent que le lieu de fabrication constitue un critère très important lors de l’achat de produits alimentaires. De plus, un répondant sur deux assure consacrer au moins 30% de son budget alimentaire aux produits locaux pour des raisons de plaisir pur ou pour des raisons environnementales. « Si le profil type du consommateur responsable au Québec n’existe pas encore, il commence à se dessiner », conclut Fabien Durif.

Pour télécharger l’étude, cliquer ici.


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