Quand les étudiants refusent de travailler pour des entreprises insuffisamment engagées
Et si les futurs employés refusaient de travailler pour les entreprises qui n'en font pas assez envers l'environnement ? (suite…)
C’est ce qu’explique Mickaël Carlier, président de Novae, dans sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada. «La plupart des villes, petites ou grandes, font face à ce problème que constituent des bâtiments vides, sous-utilisés, voire abandonnés. Pensez aux commerces qui ferment ou aux édifices à bureaux qui ne sont pas entièrement loués. Des villes comme Montréal et Toronto compteraient chacune près de 900 bâtiments vacants!» Avec les impacts négatifs que cela représente, qu’il s’agisse de frais d’entretien que doivent assumer, dans le cas de bâtiments publics, les administrations locales – et donc les contribuables -, ou de la perte de vitalité des quartiers.
D’où l’émergence de cette idée d’utilisation transitoire. «On cherche à imaginer de nouvelles façons d’utiliser ces espaces vacants : à la fois pour lutter contre ce gaspillage de ressources que représente un patrimoine bâti sous-utilisé, et pour répondre, par la même occasion, à des besoins sociaux ou culturels.»
L’un des premiers projets du genre au Canada est le Projet Young: un bâtiment appartenant à la Ville de Montréal, vide depuis des années, et pour lequel la Maison de l’innovation sociale et l’organisme Entremise mènent un projet-pilote. «L’objectif est de louer cet espace de 5000 p2 à prix modique à des organismes ou entrepreneurs ayant une mission sociale, environnementale ou culturelle. Un moyen de faciliter l’accès à un lieu de travail pour ces petites organisations à impact social et en même temps de revaloriser cet édifice et stimuler le dynamisme du quartier.»
Une tendance qui suscite beaucoup d’intérêt dans le monde – et qui donne parfois lieu à des initiatives particulièrement créatives, comme cette idée de créer des mini-logements à l’intérieur même d’édifices vides. «À Londres, Lowe Guardians a conçu des mini-maisons en bois, faciles à monter, pour créer des logements provisoires [photo de Une]: actuellement destiné aux jeunes professionnels, ce concept permettrait d’héberger des sans-abris ou des réfugiés. Ce sur quoi se concentre un autre projet de ce genre: le projet français Unity Cube propose d’’occuper l’inoccupé’ en vue de fournir des logements d’urgence aux personnes sans-abris grâce à des mini-logements modulables, créés avec des palettes en bois recyclées. Une façon innovante pour les propriétaires d’utiliser intelligemment leur bien immobilier tout en minimisant les risques de squat et autres vandalismes que peut subir un édifice inoccupé.»
Pour écouter la chronique au complet, cliquer ici.
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