Ferme de rue: Démocratiser l’agriculture urbaine
L'organisme mobilise les citoyens et commerçants de son quartier pour que toute la communauté prenne activement part à son projet de verdissement nourricier. «Je cultive mon terrain depuis plus de...
Québec en Forme est un organisme dont la mission vise un changement de société vers une alimentation saine et une vie physiquement plus active chez les jeunes et leur famille. «Notre objectif en matière d’alimentation n’est pas d’agir seulement sur la santé [physique], mais aussi sur les dimensions socio-économiques et culturelles, parce qu’une saine alimentation d’un individu est aussi influencée par l’environnement alimentaire, à savoir la disponibilité des aliments sains et leur accessibilité», indique Rotem Ayalon, coordonnatrice du développement des affaires et partenariats chez Québec en Forme.
«Le changement sociétal passe par un objectif commun, qui est partagé par un vaste réseau de personnes qui sont convaincues, engagées et inspirantes.» À cette fin, Québec en Forme a créé la plateforme 100 degrés pour favoriser de saines habitudes de vie. Ses objectifs s’articulent autour de quatre volets: l’information à travers son site web, des conférences réseautage, des ambassadeurs de tout horizon désireux d’influencer leur milieu, ainsi que le financement de projets et le partage de leur succès pour inspirer d’autres communautés.
Cet appui financier permet de soutenir les initiatives de tout organisme, public ou privé, pour un budget maximal de 10000$. Les projets sont sélectionnés à travers deux à trois appels à projets par an. Le dernier en date portait sur le thème «s’approvisionner autrement : des fruits et légumes à l’année pour tous» et a permis de soutenir 57 initiatives. «Leur évaluation s’est faite principalement sur trois critères : leur pertinence avec les enjeux de l’appel d’offre, leur faisabilité financière et de réalisation dans l’année, et leur impact tant sur le nombre de personnes rejointes que de durabilité des impacts dans le temps.» Concrètement, ce soutien financier permet par exemple à une petite municipalité d’Abitibi-Témiscamingue isolée d’améliorer une serre d’une école pour augmenter la production destinée aux familles des étudiants et la communauté environnante. Autre exemple: le Marché de proximité de Québec, une plateforme facilitant la mise en relation entre producteurs locaux et consommateurs, doublera sa capacité d’entreposage pour notamment continuer à offrir toute l’année l’accès à des fruits et légumes de qualité, cultivés localement et écologiquement, à la population des alentours.
«La santé de la population ne peut pas être traitée uniquement par le secteur de la santé. Il faut une économie qui permette aux entreprises d’être économiquement viables pour que la population soit capable d’acheter leurs produits et d’être en santé. En fait, tout est lié. Le système alimentaire aura un meilleur impact sur les citoyens lorsque tous les acteurs, de tous les secteurs confondus, de tous les maillons de la chaîne alimentaire seront autour de la table pour écouter et collaborer ensemble. C’est une tâche ardue, mais tout le monde à y gagner.» L’évolution du contexte actuel semble aller dans la bonne direction avec la création du Conseil de politique alimentaire montréalais qui mobilise tous les acteurs pour un système alimentaire durable et équitable dans la communauté de Montréal. Ce développement pourrait se renforcer à l’avenir: un conseil de politique alimentaire canadien est en discussion au niveau fédéral, tandis que le gouvernement du Québec travaille sur une politique bioalimentaire.
Rotem Ayalon interviendra sur le panel Alimentation lors de la prochaine Conférence Novae qui se tiendra à Québec le 29 mars.
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