Ferme de rue: Démocratiser l’agriculture urbaine
L'organisme mobilise les citoyens et commerçants de son quartier pour que toute la communauté prenne activement part à son projet de verdissement nourricier. «Je cultive mon terrain depuis plus de...
L’organisme est en activité depuis février 2021. Sa mission : permettre aux femmes aux origines diverses de mieux s’intégrer dans la société québécoise, en leur offrant un emploi non seulement rémunéré mais aussi valorisant. Car chez Food’elles, ces femmes deviennent des cheffes-cuisinières qui peuvent transmettre un peu de leur histoire et de leur culture à travers des plats qu’elles confectionnent pour les clients de l’organisme.
La jeune femme à l’origine de Food’elles, c’est Tsahaï Papatakis. Féministe et gastronome, elle a trouvé une façon de combiner ses aspirations dans son projet entrepreneurial. «Cela faisait longtemps que je voulais trouver un métier à travers lequel je me sens utile. Or, mon profil international me définit énormément : mon père est Gréco-Éthiopien, ma mère est franco-italienne, ces racines m’ont apporté une grande ouverture d’esprit. Cela m’a toujours conduit à valoriser la diversité culturelle, et à chercher à jeter des ponts entre les gens issus de différentes cultures.»
Food’elles a démarré ses activités à travers sa plateforme Web afin que le grand public puisse passer commande et se faire livrer. L’organisme a ainsi pu embaucher ses deux premières cheffes, et une troisième est en cours de recrutement. Mais son plan initial était d’offrir ses services de traiteur aux entreprises, ce que la pandémie a rendu impossible. Le retour progressif à la normale permet depuis quelques semaines à Food’elles de franchir enfin cette étape – le Festival TransAmériques et la Jeune chambre de commerce de Montréal figurent parmi les premiers clients, et ses différents ateliers culinaires thématiques sont également régulièrement proposés.
Food’elles porte en outre une attention particulière à son empreinte environnementale : elle est ainsi membre fondatrice de la coopérative Retournzy, qui bâtit un réseau de contenants réutilisables consignés. «Dès nos débuts nous offrions nos repas dans des contenants compostables; avec Retournzy, ce sont maintenant des contenants réutilisables.»
Outre certains développements au niveau du produit ou de l’expérience-client, tels que la vente pour emporter et l’ouverture d’une épicerie pour se procurer des produits cuisinés tels que des chutneys maison, la suite de Food’elles portera aussi sur son impact social. «On veut créer un programme d’accompagnement et de formation afin de définir avec les femmes que l’on accueille un plan d’action qui leur permette ensuite d’être autonomes, d’éventuellement offrir leurs services à un autre employeur, voire de créer leur propre entreprise. Notre souhait est que les femmes qui passent par Food’elles volent ensuite de leurs propres ailes.»
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