Quand les étudiants refusent de travailler pour des entreprises insuffisamment engagées
Et si les futurs employés refusaient de travailler pour les entreprises qui n'en font pas assez envers l'environnement ? (suite…)
Un Canadien génère en moyenne 700 kg de déchets par an et, à l’échelle mondiale, les déchets organiques (nos restes de table, mais aussi les invendus et autres pertes de l’industrie) s’élèvent à 1,3 milliard de tonnes chaque année. «Le premier objectif est bien entendu de réduire cette quantité de déchets – en consommant mieux, en revoyant nos systèmes de production et de distribution. Mais un autre objectif consiste à valoriser ces résidus organiques, en faisant mieux que les enfouir, les brûler – ou même les composter», explique Mickaël Carlier dans sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada.
C’est par une approche d’économie circulaire – où un déchet redevient une matière première – que passe cette valorisation des déchets. «C’est le cas par exemple d’Enerkem, qui développe un éthanol de deuxième génération produit à partir de nos déchets. Ou bien de Loop, qui utilise les invendus du grossiste en fruits et légumes Courchesne Larose pour produire des jus frais ; même la fibre, à la toute fin du procesus d’extraction de jus, est utilisée : elle est intégrée dans la fabrication de ses emballages en carton!»
Cette valorisation des déchets organiques est en passe de trouver un nouveau débouché étonnant : dans le domaine de l’architecture. Dans une récente étude, le cabinet d’ingénierie Arup souligne tous les gains environnementaux, mais aussi économiques, d’une telle approche. «L’étude s’appuie notamment sur des produits réels, actuellement en développement un peu partout dans le monde. Comme ces panneaux acoustiques faits d’épluchures de pommes de terre – résistantes à l’eau et au feu ; ces tapis faits à base de bananiers et de peaux de bananes, dont les fibres s’avèrent particulièrement résistantes. Ou encore de ces briques faites de mycélium, cette ‘fibre’ de champignons.»
Arup souligne que la valeur de ces résidus ainsi utilisés serait de 5 à 6 fois supérieure comparativement aux procédés d’élimination actuels. «On redonne un prix à cette matière, ce qui peut générer de nouvelles sources de revenus pour des entreprises, et pour les agriculteurs eux-mêmes.» Une approche bénéfique à la fois pour les joueurs de l’industrie agro-alimentaire, mais donc aussi pour ceux du secteur de la construction. «L’utilisation de ces nouveaux matériaux bio-sourcés réduit les impacts au moment de la construction elle-même, mais aussi lors de la démolition ou de rénovations : on n’envoie plus ces déchets aux sites d’enfouissement, puisqu’ils seront biodégradables!»
Pour écouter la chronique au complet, cliquer ici.
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