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Des dirigeants d'entreprise dans la mire de Greenpeace

Par André-Anne Cadieux | 28 mai 2014 | Non classé

Greenpeace interpelle les hauts dirigeants de dizaines de grandes entreprises, au Canada et ailleurs dans le monde, sur leurs responsabilités environnementales.

Avec le WWF et le Centre pour le droit international de l’environnement, Greenpeace a envoyé des lettres à 35 dirigeants d’entreprises oeuvrant dans divers secteurs de l’extraction ainsi que de compagnies d’assurance, suggérant un éventuel recours en justice pour leur « déni » des changements climatiques et leur manque de prise en compte de leurs impacts sur le climat. Les lettres ont été envoyées à des entreprises à travers le monde, dont plusieurs canadiennes : Canadian Natural Resources Limited , Encana, Husky Energy, Suncor, Talisman, Financière Manuvie, RBC Assurances et le Conseil de recherche en réassurance.

Greenpeace soutient que ces entreprises, qui s’opposent aux politiques de lutte contre le changement climatique, devront répondre et éventuellement payer pour les impacts des changements climatiques, tels que les dégâts laissés par le typhon Haiyan aux Philippines. Greenpeace aurait également obtenu des preuves sur des pressions effectuées par l’Association canadienne des producteurs pétroliers sur les gouvernements en 2013, afin de contrer l’adoption de la réglementation sur les gaz à effet de serre dans le secteur du pétrole et du gaz. Greenpeace dénonce notamment l’entreprise canadienne Talisman pour avoir secrètement financé une campagne de déni climatique.

L’ONG demande ainsi à ces entreprises d’inclure les impacts des changements climatiques dans leurs politiques de responsabilité et d’assurance, en soulignant au passage qu’un nombre croissant d’actions en justice sera intenté contre les entreprises de combustibles fossiles. Greenpeace exige des réponse de ces entreprises et publiera celles-ci sur son site. 

« De l’amiante au tabac en passant par les déversements de pétrole, l’histoire démontre que ceux qui trompent le public ou le gouvernement sur les risques qu’engendre leurs produits ou la disponibilité d’alternatives plus sûres, feront face à leur responsabilité légale, en tant que sociétés et en tant qu’individus. Les effets de négationnisme climatique et de l’obstruction aux réglementations deviennent clairs et nous voulons comprendre comment les sociétés, les assureurs et les dirigeants et administrateurs allouent ces risques« , explique Carroll Muffett, président du Centre pour le droit international de l’environnement.

« Tôt ou tard, ceux qui cachent les faits et s’opposent aux politiques de lutte contre le changement climatique devront rendre des comptes devant les tribunaux. En signant cette lettre, nous espérons attirer l’attention sur l’importance de l’honnêteté, la transparence et la responsabilité des entreprises dans leur politique sur le changement climatique« , indique Samantha Smith, responsable climat et énergie au WWF.

L’industrie forestière a également été ciblée: Greenpeace a interpellé la semaine dernière Richard Garneau, le PDG de Produits forestiers Résolu à la veille de l’Assemblée générale des actionnaires de l’entreprise. Rappelons que Greenpeace avait identifié un territoire à haute valeur de conservation – les Montagnes Blanches – dans lequel Résolu poursuit ses opérations. Suite à la récente perte des certificats environnementaux FSC de Résolu dans cette région, l’entreprise a déposé une poursuite de 400000$ contre son auditeur forestier indépendant, Rainforest Alliance. Pour Greenpeace, il s’agit d’une mesure pour éviter la publication d’un rapport qui leur ferait perdre un quatrième certificat, cette fois-ci en Ontario.


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