Les milléniaux, nouveaux champions de la consommation responsable
Les 18-24 ans deviennent les chefs de file de la consommation responsable au Québec, suivis de près par les baby-boomers. « Pour la première fois depuis six ans, nous observons un...
Les discussions entamées il y a plusieurs mois entre Greenpeace et AbitibiBowater donnent aujourd’hui lieu à la confrontation. Alors qu’AbitibiBowater annonçait la semaine dernière son engagement formel à l’égard de la certification du Forest Stewardship Council (lire l’article), l’entreprise a émis dans la foulée un communiqué dans lequel elle se dit « déçue par la rupture des discussions avec Greenpeace« , due à une »impasse concernant certains [de ses] territoires de récolte« .
« L’impasse, c’est l’inaction d’AbitibiBowater quant à la protection des forêts intactes« , rétorque Mélissa Filion, responsable de campagne forêt boréale chez Greenpeace. L’ONG reproche à AbitibiBowater que moins de 35% de ses territoires forestiers soient encore intacts, rappelant que les forêts intactes constituent des habitats essentiels à la survie d’espèces menacées, comme le caribou forestier, et contribuent à atténuer les effets des changements climatiques, car elles stockent plus de carbone que les forêts fragmentées.
L’ONG lui demande de cesser temporairement les coupes dans les dernières zones de forêts intactes, le temps de créer des aires protégées. À cet effet, Greenpeace estime qu’elle avait volontairement cessé ses pressions au cours des derniers mois pour laisser place aux discussions, une période durant laquelle « AbitibiBowater n’a démontré aucune flexibilité à différer les coupes en forêt intacte.«
« Je reste ouvert aux solutions, dit pour sa part le président d’AbitibiBowater, David J. Paterson. Et je réitère mon invitation lancée à Greenpeace de conjuguer nos efforts afin de rencontrer les parties intéressées pour voir comment nous pouvons trouver des façons d’adapter la réglementation et les pratiques forestières. J’espère en outre que Greenpeace acceptera mon autre invitation à venir visiter nos exploitations afin de constater que nos pratiques forestières ont évolué.«
Une réponse perçue par Greenpeace comme la mise en oeuvre d’une « stratégie de mensonges et de relation publique« . « Il est visible qu’AbitibiBowater cherche à régler ses problèmes de relations publiques plutôt que d’agir concrètement en forêt, dit Bruce Cox, directeur général de Greenpeace Canada. Malheureusement, l’inaction lui fera perdre d’autres contrats importants avec des acheteurs de papier et de bois. » « Bien que Greenpeace préfère le dialogue, nous savons bien que certaines entreprises peuvent intentionnellement traîner les négociations pendant qu’elles poursuivent leurs activités comme si de rien n’était. Le temps est donc venu de reprendre la confrontation.«
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