Architecture: construire moins, utiliser mieux
Avec des centaines de bâtiments sous-utilisés, voire totalement vides pour la seule ville de Montréal, l'heure n'est-elle pas venue de revoir la façon dont on utilise les édifices existants au...
Située en Côte-Nord, la Réserve mondiale de biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU) est reconnue comme telle par l’UNESCO depuis 2007. Son objectif: protéger la diversité écologique et culturelle de ce territoire de près de 55 000 km2, tout en assurant son développement durable à travers les différentes sphères d’activité de la région.
Si la mission de la RMBMU est commune à l’ensemble des Réserves mondiales de la biosphère au Canada et ailleurs dans le monde, l’organisme se distingue par la création d’importants partenariats avec les acteurs locaux et par un modèle d’affaires innovant. «La RMBMU a eu l’audace de créer une entreprise d’économie sociale en accompagnant des partenaires dans des démarches pour lesquelles elle est rémunérée. Cela nous permet de réinvestir les sommes en surplus dans des volets non lucratifs de la mission», explique Jean-Philippe Messier, directeur général de la RMBMU. C’est ce modèle qui lui valait de recevoir un Prix Novae en 2020.
Concrètement, la RMBMU a notamment développé un partenariat avec le principal employeur de la région, l’aluminerie Alcoa, dont un fonds de 10 millions $ finance pendant 25 ans les projets de développement durable que proposent chaque année les résidents de Baie-Comeau et des communes alentours dans le cadre d’un forum citoyen. La RMBMU met en œuvre cette initiative à travers l’une de ses deux unités d’affaires, MU Conseils, dédiée aux services-conseils en développement durable auprès de différentes organisations à travers le Québec. C’est précisément les activités de MU Conseils qui permettent à la RMBMU de financer d’autres volets de sa mission. En particulier sa deuxième unité d’affaires: la Station Uapishka située dans l’arrière-pays de la Côte-Nord et codéveloppée en partenariat avec le Conseil des Innus de Pessamit. La Station, dont l’une des missions vise l’insertion socio-professionnelle des jeunes Innus de la communauté, est à la fois un centre de recherche scientifique et un centre d’écotourisme. On y propose par exemple des services d’hébergement, de restauration et d’activités culturelles et de plein-air qui contribuent, eux aussi, à financer l’ensemble des activités de la Station.
Outre une plus grande visibilité sur la RMBMU, le Prix Novae, remis en juin dernier, a joué un rôle important dans la mobilisation des membres de l’équipe qui, en pleine pandémie, adoptaient brusquement le télétravail. «On en avait besoin, je n’aurais pas pu souhaiter meilleur timing: ce prix m’a donné l’occasion de mobiliser l’équipe en la félicitant et en rappelant qu’on exerçait collectivement un travail qui mérite d’être poursuivi», précise Jean-Philippe Messier.
Et malgré la crise sanitaire, la RMBMU continue à développer ses activités avec succès, elle a même recruté de nouveaux employés. «MU Conseils a le vent dans les voiles, on sent qu’il y a beaucoup de besoins, notamment pour accompagner les organisations qui souhaitent revoir leur stratégie. D’un autre côté, la Station Uapishka a clairement souffert de la réduction du tourisme. Mais grâce à nos différentes unités d’affaires, on était capable de traverser cette pandémie en déployant les effectifs d’un côté ou de l’autre pour faire en sorte que tout le monde garde son boulot pendant toute cette période.»
Ferez-vous partie des 20 meilleures innovations à impact de l’année? Déposez vos candidatures aux Prix Novae 2021 d’ici au 19 février.
Par ailleurs, Jean-Philippe Messier sera l’un de nos invités à la Conférence Novae – Tourisme et territoires qui se tiendra en ligne le 16 mars. Information et inscriptions.
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