Et si on louait nos produits au lieu de les acheter ?
Par Marie Allimann | 10 mars 2017 |
Chronique
Une façon de réduire notre empreinte environnementale – et de faire des économies – c’est de louer nos objets, plutôt que de les acheter. Bienvenue dans l’économie de fonctionnalité.
Cette semaine, dans sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada, Mickaël Carlier explique comment certaines entreprises innovent en allant à contre-courant de l’obsolescence programmée. « Ça nous arrive trop souvent : on achète un produit et au bout de quelques mois, il tombe en panne ou devient désuet parce qu’une nouvelle version est lancée. Beaucoup d’entreprises font de l’argent ainsi : mais si c’est bien pour elles, ce l’est moins pour notre portefeuille, et pour l’environnement.»
Mickaël Carlier, président, Novae
Or, à l’instar de l’autopartage, qui permet de se déplacer en voiture sans nécessairement en posséder une, plusieurs industries repensent leur façon de se mettre en marché, misant davantage vers les services qu’elles peuvent offrir que sur les produits qu’elles fabriquent. « Si on reprend le cas de l’industrie automobile : que traduit le développement de l’autopartage et autres systèmes de locations en libre-service? C’est que notre besoin n’est pas tant de posséder une voiture – malgré ce que nous disent les publicitaires – que de nous déplacer. C’est ce qu’on appelle l’économie de fonctionnalité : on se concentre sur la fonction du produit, sur son utilité, plutôt que sur le produit lui-même.»
Plusieurs entreprises d’ici ont récemment orienté certaines de leurs activités sur ce principe de fonctionnalité, que ce soit le réseau de recharge pour voitures électriques FLO, ou encore l’entreprise de géothermie Marmott. «Dans les deux cas, l’entreprise reste propriétaire de son produit, dont elle assure l’installation et l’entretien, proposant en échange un forfait mensuel qui rend la technologie beaucoup plus accessible aux consommateurs. Et incite l’entreprise à concevoir des produits qui seront à la fois plus durables et facilement réparables!»
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