Architecture: construire moins, utiliser mieux
Avec des centaines de bâtiments sous-utilisés, voire totalement vides pour la seule ville de Montréal, l'heure n'est-elle pas venue de revoir la façon dont on utilise les édifices existants au...
Lorsqu’une entreprise cherche à réduire l’empreinte carbone de ses transports, elle peut évidement se pencher sur les modes utilisés – solo vs collectifs, motorisés vs actifs, à essence vs électriques, etc. Un autre élément important est la localisation de ses bureaux ou installations, puisque celle-ci aura une influence directe sur les façons dont employés, clients et autres fournisseurs y accéderont.
C’est un dossier sur lequel l’organisme Vivre en ville travaille depuis deux ans. «La prémisse de cette réflexion a été de saisir les démarches que suit une entreprise qui doit changer de localisation: quelles questions elles se posent pour répondre adéquatement à ses futurs besoins, mais aussi quelles questions elle pourrait se poser pour que sa décision contribue à créer une ville plus agréable et n’ajoute pas de pression sur les réseaux de transport», dit Jeanne Robin, directrice principale de Vivre en Ville.
Ce travail a donné lieu à la création d’un Indice d’écoresponsabilité, un outil qui aide les organisations à choisir l’emplacement de leurs futurs bureaux sur la base d’une vingtaine d’indicateurs. Elles peuvent ainsi passer au crible leur réflexion et vérifier, notamment, si leur futur emplacement est accessible en transports collectifs ou offre une diversité de modes de déplacements, s’il se situe à proximité de clients ou fournisseurs, si le quartier constitue un milieu de vie agréable pour les employés, etc. Au final, une note de 60% ou plus indiquera à l’entreprise que l’emplacement envisagé est jugé écoresponsable.
Cette démarche aura une incidence sur le bilan carbone de l’entreprise, mais aussi sur les coûts plus ou moins visibles associés aux déplacements des employés (stationnement, taux de roulement et autres absentéismes). Ainsi, dans un contexte où l’attractivité de la marque employeur a une importance cruciale pour la bonne marche des activités d’une entreprise, cette localisation écoresponsable peut constituer un argument de plus.
«Cette approche est d’autant plus d’actualité que la question du télétravail en est aussi une de pénibilité du déplacement: on constate que les entreprises dont les employés résident à proximité sont celles qui parviennent plus facilement à faire revenir leurs équipes au bureau. Et puisque cette période nous pousse à nous questionner sur l’endroit où on travaille et à quel rythme, c’est un moment idéal pour ajouter à cette réflexion la notion de localisation écoresponsable.»
Jeanne Robin, directrice principale, et Amandine Rambert, coordonnatrice, aménagement du territoire, à Vivre en Ville, seront nos invitées lors de la Conférence Novae – Mobilité, le 16 novembre. Détails et inscriptions.
Photo de une: Nabeel Syed
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