Architecture: construire moins, utiliser mieux
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Entre activités de plein-air sur les monts Brome et Sutton et découvertes des paysages et villages pastoraux, la région de Brome-Missisquoi dans les Cantons-de-l’Est accueillait près de deux millions de touristes par année avant la pandémie. L’agrotourisme est l’une ses principales activités économiques, grâce notamment à ses micro-brasseries, ses cidreries, ses kiosques à la ferme et bien sûr ses vignobles. «La région est un peu le berceau de la viticulture au Québec. C’est maintenant une région viticole où nous nous démarquons des autres régions par la concentration du nombre de vignobles – une vingtaine – et sa route des vins», indique Rémi Jacques, conseiller en développement touristique au Centre local de développement (CLD) Brome-Missisquoi, un organisme mandaté par la MRC Brome-Missisquoi sur les questions de développement économique régional.
Ce secteur dynamique couvre, avec l’ensemble des activités agro-alimentaires de la région, 40% des interventions du CLD, que ce soit par du service-conseils, du mentorat, des formations ou du soutien technique. «On trouve d’ailleurs dans nos cohortes une forte proportion d’entreprises agro-alimentaires en démarrage», souligne Leslie Carbonneau, coordonnatrice et conseillère en développement bioalimentaire du CLD.
L’engouement grandissant des touristes pour le terroir, les produits locaux et les circuits courts incite en effet la région à soutenir ces entreprises et à renforcer leur déploiement. On trouve cette volonté dans le plan stratégique bioalimentaire 2021-2023 dont le sous-titre évocateur est Une MRC nourricière à saveur entrepreneuriale. «Cette planification découle d’une démarche de consultation des entreprises de la région et intègre tous les acteurs de l’écosystème, de la production à la gestion des produits résiduels», indique Leslie Carbonneau.
Parmi de nombreuses mesures, cette stratégie préconise notamment la promotion de l’œnotourisme et l’agrotourisme. Le CLD soutient en ce sens les acteurs de ces secteurs à travers divers projets d’animation, de visibilité ou de concertation. Il facilite par exemple l’achat local en aidant les marchés publics à mutualiser leurs efforts pour mieux répondre à leurs besoins, notamment en matière de communication. Il favorise également le maillage et la collaboration des producteurs avec les restaurants, hébergements et commerces de la région. C’est le cas par exemple du Salon réseautage Brome-Missisquoi ou de diverses campagnes de promotion telles que le Défi 100 % local auquel participent restaurants et marchés publics pour mettre en avant les produits régionaux.
Au-delà, d’autres mesures visent plus globalement les entreprises agro-alimentaires et prévoient notamment d’attirer et de retenir la main-d’œuvre dans la région. Pour Rémi Jacques, cet élément illustre précisément l’avantage d’une étroite collaboration entre les équipes d’un CLD et celles de la MRC. « Cela permet de briser les silos et de prendre en compte les efforts de la MRC pour accroitre l’attractivité de son territoire dans cette stratégie bioalimentaire, en vue par exemple de répondre aux enjeux de main-d’œuvre vinicole.»
Pour l’heure, le tourisme en région Brome-Missisquoi a de belles années devant lui. « Nous avons eu une augmentation d’environ 50% de l’achalandage touristique en 2020. L’agrotourisme est le grand gagnant de la pandémie. Surtout auprès des 18-35 ans qui aiment les produits du terroir et avoir des liens avec les producteurs», relève Leslie Carbonneau.
Leslie Carbonneau et Rémi Jacques seront nos invités lors de la Conférence Novae – Tourisme et territoire qui se tiendra le 16 mars. Information et inscriptions.
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