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La nouvelle mission de Rosemont: effectuer la transition écologique

Par La Rédaction | 31 mars 2021 | Ville

Comment les municipalités québécoises peuvent-elles s’inscrire dans une véritable transition écologique? François Croteau, maire de l’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie, à Montréal, qui sera notre invité lors de la Conférence Novae – Ville et urbanisme, répond à nos questions.

L’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie dévoilait à l’automne 2020 son plan stratégique de transition écologique, une première à Montréal – et probablement au Québec. Ce plan s’articule autour des objectifs de développement durable de l’ONU et vise à accroître, par plus de 70 mesures, la résilience de l’arrondissement aux défis climatiques, sanitaires et économiques.

«Ce qui en fait un document qui se démarque, c’est qu’il propose une réflexion sur la gouvernance des villes: comment assurer une transition écologique qui se fasse de manière inter-sectorielle, souligne François Croteau. Un arrondissement ou une ville a un mode de gouvernance très sectoriel: chaque équipe travaille selon certes ses expertises mais aussi selon son mandat spécifique – le développement social, la voirie, les parcs, l’urbanisme, etc. Ce qui conduit chaque équipe à réfléchir à ses projets individuellement.»

Le problème est que chaque équipe travaillant en silos, même avec de véritables ambitions de «durabilité», les solutions adoptées ne s’inscrivent pas nécessairement dans une vision d’ensemble et une approche cohérente de transition écologique. D’où la décision de Rosemont-La-Petite-Patrie de revoir, non seulement son système de gouvernance, mais la mission même de son administration.

«L’objectif principal de l’arrondissement est dorénavant d’effectuer la transition écologique pour être un territoire plus résilient. C’est notre objectif transversal, et chacun doit travailler à l’atteinte de cet objectif commun. Et pour y arriver, pour que les différents services puissent travailler ensemble et non en silos, nous avons transformé l’arrondissement en bureau de projets de transition écologique et de résilience.» Autrement dit, tout projet est abordé dans cette perspective, cumulant ainsi l’objectif du service rendu à la population et l’objectif général de transition écologique.

Pour François Croteau, ce plan n’est pas qu’une manière de revoir la façon dont travaillent ses équipes internes, il vise aussi à mobiliser les citoyens. Par exemple, l’arrondissement vient tout juste de lancer un projet de mobilisation et de cocréation en vue de mettre en place des mesures d’apaisement sur le réseau routier. Les citoyens sont invités à identifier dans leur quartier des problèmes de transit ou de vitesse par exemple, puis à se mobiliser afin de concevoir des propositions d’aménagements. Celles-ci seront ensuite soumises au vote afin d’identifier le meilleur scénario.

Une démarche participative qui ne date pas d’hier, souligne le maire. «Pour qu’un tel modèle de participation fonctionne, ça prend une communauté mobilisée, ce qui ne se crée pas par le simple fait d’offrir une occasion de se mobiliser. Nous avons mené au cours des dernières années plusieurs projets majeurs à travers lesquels la communauté s’est prise en main. Par exemple, 40% des citoyens vivent aux abords d’une ruelle verte – il y en a près de 140 sur le territoire de l’arrondissement – et participent d’une façon ou d’une autre à des projets d’appropriation et de transformation de l’aménagement urbain. Cela crée une véritable culture de la participation citoyenne à petite échelle.»

Et les commerces et entreprises, quelle place tiennent-ils dans cette transformation de leur quartier? Leur rôle est crucial, confirme François Croteau qui rappelle qu’avec le télétravail et les déplacements restreints, la pandémie a démontré l’importance des commerces de proximité. Et le maire y voit une opportunité de développer ce tissu socio-économique à la fois local… et mixte. «Cela nous pousse notamment à réfléchir au zonage qui permettrait par exemple à un commerce de pouvoir de plein droit avoir trois usages commerciaux dans un même local. Cela lui permettrait de s’adapter aux besoins de la population et en même temps d’être lui-même plus résilient en tant qu’entreprise. Les entreprises et commerçants sont des acteurs importants de la transition écologique.»


François Croteau sera l’un de nos invités lors de la Conférence Novae – Ville et urbanisme qui se tiendra le 13 avril. Information et inscriptions.


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