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Implication sociale: les nouveaux arrimages entre entreprises et organismes

Par La Rédaction | 26 avril 2021 | Organisme

La pandémie a bouleversé la façon dont les entreprises et leurs employés peuvent s’impliquer dans leurs communautés. État des lieux et perspectives avec Yannick Elliott, de Centraide, qui interviendra lors de la Conférence Novae – Mobilisation citoyenne, le 11 mai.

Qu’il s’agisse de trier des denrées alimentaires ou d’effectuer des corvées de nettoyage printanier dans des camps de vacances, les activités de bénévolat dont l’apport est souvent crucial pour les organismes, sont nombreuses et variées. Comme le sont les aspirations et réalités des entreprises qui veulent s’impliquer et mobiliser leurs équipes. C’est pourquoi Centraide du Grand Montréal travaille depuis une dizaine d’années à faciliter ce maillage entre les ‘besoins’ des entreprises et ceux des organismes avec, en ligne de mire, la pertinence et la pérennité de l’engagement pour que le travail des bénévoles ait une portée structurante pour l’organisme.

«Nous offrons un ‘clé-en-main’ pour l’entreprise qui souhaite s’impliquer dans sa communauté, dit Yannick Elliott, vice-président, Développement philanthropique à Centraide du Grand Montréal. Elle commence souvent par prendre part à une campagne de financement, puis elle manifeste son envie d’impliquer concrètement ses employés. Cet engagement leur permet en outre de saisir l’importance qu’ont les organismes communautaires dans leur ville ou leur quartier.»

Le maillage entre les aspirations des entreprises qui veulent contribuer et les besoins réels, sur le terrain, des organismes n’est pas toujours simple. En ce sens, Centraide tient à jour en continu les besoins des organismes. «Nous travaillons avec 350 organismes, nous connaissons leurs réalités et leurs besoins. Certains ont les capacités d’accueillir plusieurs dizaines de bénévoles, mais ce n’est pas le cas de tous. Des périodes sont également plus propices que d’autres: au printemps ou à la fin de l’été par exemple, les activités extérieures dans les camps de vacances ou les jardins collectifs permettent d’impliquer des grands groupes de bénévoles. On bâtit même des calendriers mensuels avec certaines entreprises afin de mieux répartir l’implication des employés tout au long de l’année.»

Si les stratégies d’implication communautaire des grandes entreprises sont bien sûr particulièrement structurées – avec des programmes combinant financement et bénévolat -, Yannick Elliot note que les PME prennent, elles aussi, de plus en plus part à ce mouvement. «Les entreprises, même plus petites, voient la portée de ces initiatives sur l’attraction des talents: les programmes de bénévolat et d’implication communautaire ont un effet tangible sur le recrutement des jeunes générations.»

Évidemment, la pandémie bouleversant fortement le milieu communautaire, il est important, selon Yannick Elliott, de veiller aux problèmes qui émergent. «Ces derniers mois, l’emphase a été mise sur des enjeux majeurs tels que la santé mentale, la persévérance des jeunes ou la sécurité alimentaire. D’autres défis sociaux émergent, que ce soit l’accès au logement ou la gentrification, qui transforment nos communautés. Le défi est donc de bien observer ces phénomènes et d’y répondre adéquatement.» Il note en outre combien les entreprises, elles aussi, s’adaptent et réévaluent leurs stratégies de responsabilité sociale. «Tout ce que nous vivons depuis un an bouleverse aussi leurs programmes d’implication communautaire : on sent que les entreprises revoient leurs priorités et veulent s’engager dans une relance plus inclusive, plus équitable.»


Yannick Elliott sera notre invité lors de la conférence Novae – Mobilisation citoyenne qui se tiendra le 11 mai. Informations et inscriptions.

Photo de une: Anna Earl


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