Coworking : l'éternel recommencement ?
Le collaboratif (sous toute ses formes) a le vent en poupe depuis plusieurs années. Qu’il s’agisse du transport d’individus, de prêts d’outils ou de matériel sportif, que l’on parle dématérialisation ou...
Rappelons que Place to B Canada s’inscrit dans la continuité d’un processus de collaboration né à Paris lors de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques COP21 en décembre dernier, y créant littéralement une salle de presse participative. Rencontre avec Julie Villain, coordonnatrice pour Place to B Canada.
Quel bilan faites vous de cette première édition de Place to B au Canada ?
Nous avons réuni plus de 4000 personnes sur 4 jours, que ce soit des médias, des ONG ou encore des étudiants. Plus de 20 nationalités étaient représentées, ce qui a apporté une grande diversité au sein de nos activités. Nous avions deux objectifs : à la fois fédérer les « narrateurs du changement » (journalistes, blogueurs, artistes, militants…) qui apportent un nouveau regard sur l’actualité, afin d’influencer le paysage culturel et médiatique, et couvrir le FSM sous un angle constructif et positif.
Les résultats que nous tirons de cette semaine sont positifs même si quatre jours s’avéraient courts pour fédérer l’ensemble d’une communauté. Notre espace à la Société des arts technologiques (SAT) était toujours plein et nos ateliers tels que ceux sur le «Storytelling numérique» ou sur «Le citoyen hacker» ont mobilisé un grand nombre de personnes. Nous avons vraiment réussi à créer un lieu de vie où les gens se sont rassemblés pour discuter des alternatives qui se présentent à nous médiatiquement parlant. Cela a également permis à notre équipe éditoriale de sept personnes d’alimenter quotidiennement notre plateforme et de couvrir le FSM selon nos valeurs.
Lire aussi : Place to B Canada, raconter le monde différemment
Quels messages faut-il retenir de cet événement ?
Parmi l’ensemble des discussions qui se sont tenus, deux idées sont vraiment ressorties du lot. Il y a d’abord une réelle volonté des participants d’avoir un espace comme Place to B Canada pour entretenir le débat public sur l’avenir des médias à l’année longue. Dans un second temps, nous avons ressenti chez les participants le besoin de voir les événements d’intérêts généraux couverts autrement. Nous l’avons particulièrement remarqué lors de notre atelier « Créer le média de demain » qui a rassemblé à la fois des médias comme Urbania, Ricochet ou le Journal Métro et de simples citoyens avides d’innovations journalistiques. Il s’agit de l’une des activités qui a rencontré le plus de succès auprès du public mais aussi auprès des médias eux mêmes qui cherchent à proposer une nouvelle manière de traiter l’information dans le but de provoquer un changement de paradigme autour du processus de réflexion lié aux luttes mondiales pour la justice sociale et environnementale.
Quelle est la suite du concept Place to B?
Nous sommes en pleine réflexion sur les directions que nous comptons prendre avec Place to B Canada. Nous souhaitons continuer à organiser des ateliers sur l’avenir des médias puisque c’est un débat qui va prendre de plus en plus de place au cours des prochaines années. Nous souhaitons également appliquer le format de la salle de presse participative à d’autres événements, comme le Social Finance Forum qui se tiendra en octobre à Toronto, mais aussi pourquoi pas aux prochaines élections présidentielles américaines! Nous relaierons également le travail qu’effectue la maison mère Place to B à Paris qui est d’ailleurs à la recherche d’organisations locales au Maroc pour reprendre le flambeau lors de la COP22 en décembre.
Envoyée tous les jeudis.
Suivez l’actualité de l’économie positive et engagée.
Trouvez l'emploi idéal.
Nos prochaines activités.