Concordia lance un programme en investissements responsables
Par André-Anne Cadieux | 21 avril 2011 |
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L’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia vient d’annoncer la création d’un programme menant au titre de professionnel en placements durables.
Le Programme d’agrément professionnel en placements durables consiste en 70 à 80 heures de matériel didactique d’autoformation, d’encadrement pédagogique en ligne et d’évaluation; il s’inspire de cursus comme celui menant au titre d’analyse financier agréé. Parmi les sujets abordés figurent la durabilité, la gouvernance, la déontologie, la responsabilité sociale des entreprises et la viabilité de l’environnement.
"Le programme s’adresse aux professionnels et est guidé par un conseil consultatif de gens d’affaires, dit Paul Shrivastava, professeur de management à l’École de gestion John-Molson. Il enseigne aux spécialistes des placements des façons pratiques d’intégrer les questions de durabilité, d’environnement, de société et de gouvernance dans les décisions financières."
Parmi ce conseil consultatif figurent notamment des représentants de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de Desjardins, de Cascades et du Groupe investissement responsable (GIR).
"Ce programme permet de légitimer notre champ d’expertise, qui tardait à être reconnu et qui est maintenant considéré comme l’une des meilleures pratiques commerciales, dit Olivier Gamache, président du GIR. Nous reconnaissons le besoin de sensibiliser les professionnels des investissements aux questions d’environnement, de société et de gouvernance d’entreprises. Elles seront désormais un élément-clé de leur offre de service."
"À la Caisse, la recherche de rendement suppose de compléter l’analyse financière par une analyse des critères non-financiers, tels que les facteurs Environnement, Social et Gouvernance (ESG), dit Roland Lescure, chef des placements de la Caisse de dépôt. Il est aussi capital d’exercer son influence pour encourager les entreprises à améliorer leurs pratiques en matière de gouvernance, ainsi que leur bilan environnemental et social ; […] car la connaissance dans ces domaines est encore trop limitée. Le programme répond à un réel besoin qu’ont les investisseurs de demain d’être outillés pour évaluer le rendement et le risque inhérents à un investissement en fonction de critères non-financiers."