Ferme de rue: Démocratiser l’agriculture urbaine
L'organisme mobilise les citoyens et commerçants de son quartier pour que toute la communauté prenne activement part à son projet de verdissement nourricier. «Je cultive mon terrain depuis plus de...
Créée en 2015, SecondLife est à l’origine une plateforme de commerce en ligne consacrée aux aliments difformes (lire l’article). La jeune entreprise commercialise désormais ses produits sous sa propre étiquette, Beautifood, dans le cadre d’un projet-pilote amorcé il y a quelques semaines avec « Pousse l’ananas », une épicerie située sur la Plaza St-Hubert à Montréal (6346 Rue St-Hubert).
« Nous nous sommes inspirés de l’initiative française « Les gueules cassées » qui permet aux consommateurs d’acheter à prix réduit des aliments à l’apparence inhabituelle. Nous avons adapté ce concept au Québec, de plus en plus sensible aux enjeux de gaspillage alimentaire, explique Thibaut Martelain, co-fondateur de SecondLife. Depuis nos débuts, nous avons déjà sauvé plus de 18 tonnes de fruits et légumes. Aujourd’hui, Beautifood nous permet de rejoindre des individus qui n’achèteraient pas en ligne.»
Ainsi, depuis le début du projet-pilote il y a quelques semaines, cette marque de fruits et légumes moches parvient, selon Thibaut Martelain, à rejoindre un éventail varié de consommateurs, tant de par leur âge et que par leurs motivations. « Nous avons vraiment deux types de clientèles: ceux qui sont attirés par les bas prix et ceux qui se sentent touchés par les valeurs que nous véhiculons pour contrer le gaspillage alimentaire. Tout le monde s’y retrouve avec cette initiative, nos clients mais aussi les commerçants qui ont l’occasion d’offrir aux consommateurs des économies substantielles tout en faisant un acte citoyen. » En effet, en plus de participer à la lutte contre le gaspillage alimentaire en consommant de manière plus responsable, les économies réalisées peuvent aller jusqu’à 30% en comparaison aux fruits et légumes à l’apparence plus classique. Cela permet également à plus d’une trentaine de producteurs québécois de commercialiser leurs stocks de fruits et légumes moches qui peuvent atteindre jusqu’à 20% de leur production totale.
« Après ce projet-pilote, nous comptons élargir notre offre de produits moches notamment aux fromages et aux pâtisseries, tout en diversifiant nos partenariats vers d’autres acteurs de l’alimentation comme les restaurants. »
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