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Avec le cohabitat, une nouvelle architecture sociale gagne le Québec

Par La Rédaction | 22 novembre 2021 | Architecture

Dans un contexte de transition écologique et d’isolements exacerbés par la pandémie, Village urbain réinvente le cohabitat afin de répondre à ces enjeux sociétaux. Estelle Le Roux nous présentera cette vision lors de la Conférence Novae – Architecture, le 7 décembre.

Le cohabitat désigne cette combinaison de logements privés «conventionnels» autour desquels on développe de nombreux éléments partagés, que l’on pense à une cuisine collective, un potager commun ou un espace de jeux pour tous les enfants. Chez Village urbain, jeune organisme qui se consacre à cette pratique, on résume cela comme étant «la liberté d’être bien chez soi, et mieux ensemble.» Or, s’il existe bien de tels projets au Québec – notamment le précurseur Cohabitat Québec dans la Capitale nationale -, ils demeurent malgré tout encore peu nombreux dans la province.

«Beaucoup de gens aimeraient vivre en cohabitat et s’imaginent acheter un bâtiment avec des amis, voire un site plus gros pour un projet d’envergure, mais ils réalisent que c’est un processus très compliqué, explique Estelle Le Roux, cofondatrice de Village urbain. Ces démarches prennent beaucoup de temps et d’énergie, au risque que le momentum passe et que finalement le projet ne se réalise tout simplement pas.» D’où la création de Village urbain dont la mission est précisément de faciliter ces démarches en proposant des cohabitats «clés-en-main». Ainsi, l’organisme identifie des sites, qu’il s’agisse de terrains à construire ou de bâtiments à rénover, et structure les bases du projet: il valide les financements, met les principales parties prenantes autour de la table et propose ensuite les logements à des gens qui cherchent à vivre dans un cohabitat sans nécessairement chercher à gérer un tel projet de A à Z.

Après avoir consolidé son idée au sein de l’incubateur civique de la Maison de l’innovation sociale au cours de l’hiver 2019-2020, Village urbain s’est officiellement lancé. Un premier projet de cohabitat composé d’une quarantaine d’unités est dores et déjà en cours à Lachine. Alors que les premiers partenaires ont été confirmés, parmi lesquels figurent la Fondation Chagnon et Sidlee Architecture, Village urbain organisera d’ici janvier des séances d’information afin de recruter les futurs occupants.

«Parallèlement, pour nous, l’objectif est aussi de créer un modèle probant autour du financement, de l’implication des futurs occupants et du design du bâtiment.» Un modèle que Village urbain pourra ensuite dupliquer et adapter selon les contextes en vue de faciliter le développement de cohabitats au Québec. «Le défi est en outre de réussir à offrir un projet et des logements abordables, ainsi qu’une expérience attrayante du vivre ensemble, le tout dans le contexte immobilier actuel où la pression pour accéder à des sites est très forte et où les coûts de construction sont en hausse.»

En dépit de ces défis économiques, le cohabitat séduit non seulement des citoyens qui cherchent à vivre et à se loger autrement, mais aussi des bailleurs de fonds et des municipalités qui y voient une façon de répondre aux préoccupations de notre époque en matière de transition écologique et de lutte contre l’isolement.

«Cette approche est très porteuse car elle touche aux enjeux sociaux, écologiques, psychologiques – le logement est une sphère très intime – et aussi financiers puisque le logement constitue un actif important. C’est ce qui en fait une démarche passionnante et attrayante où tout est à définir.»


Estelle Le Roux sera notre invitée lors de la Conférence Novae – Architecture, le 7 décembre. Détails et inscriptions.

Photo de une: le cohabitat R50 à Berlin


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