L'année 2013 en 10 coups de coeur
Alors que 2013 a été riche en initiatives « durables », Novae vous propose un résumé de l’année en 10 coups de coeur.
1- La grande distribution s’attaque au gaspillage
Alors que plus d’un milliard de tonnes de nourriture, soit un tiers de toute la production mondiale, est gaspillé annuellement, plusieurs grands distributeurs d’ici sont passé à l’action pour contrer ce problème. Parmi eux, Metro s’est associé à la Tablée des chefs en vue de distribuer ses surplus à des organismes communautaires et des banques alimentaires. Une autre initiative de Loblaw, en collaboration avec Moisson Montréal, vise à mettre fin au gaspillage de la viande, tandis que Target et Walmart unissaient leurs efforts en vue de jumeler plus de 400 banques alimentaires locales avec 1500 magasins de leurs réseaux.
2- Le terroir québécois mis de l’avant
Si les québécois sont parmi les consommateurs canadiens qui privilégient le plus l’achat local, les grands détaillants aussi suivent cette tendance. Metro adoptait une politique pour mettre en valeur des produits régionaux dans ses magasins et ainsi devenir une « vitrine » pour ces produits et optimiser leur accessibilité. La SAQ aussi annonçait récemment ses engagements, augmentant son offre de vins québécois et leur visibilité en succursales. Rappelons par ailleurs qu’un nouveau repère pour le consommateur a vu le jour cette année: la certification biologique et celle garantissant la provenance locale d’un produit peuvent maintenant être réunis sous un même logo.
3- La voiture se partage
Cet été, Communauto et le Plateau Mont-Royal déployaient une vingtaine de véhicules 100% électriques en libre-service, tandis que Rosemont permettait aux utilisateurs du service de bénéficier de places de stationnement jusqu’alors réservées aux résidents. Plus encore, la voiture se partage dorénavant sous de nouvelles formes: l’initiative « Tous les jours » a inauguré le premier service de taxi-partage à Montréal, tandis que le loueur automobile Discount et Kia lançaient à travers le pays un programme d’auto-partage spécifique aux aux étudiants. Et plus récemment, Montréal a vu cet automne l’arrivée d’un nouveau joueur, Car2Go, qui propose des véhicules Smart en libre-service.
4- La ville devient citoyenne
Entreprises et citoyens sont de plus en plus mobilisés pour rendre la ville plus « verte », plus « intelligente ». Pensons à l’implication de Rona qui, avec la Fondation Suzuki, contribue à la plantation de milliers d’arbres dans le cadre d’un vaste projet de reforestation urbaine destiné aussi à impliquer les citoyens dans leurs quartiers. A Montréal, un Carrefour verdir a d’ailleurs été créé cette année afin d’encourager les entreprises à s’impliquer dans des projets de verdissement, que ce soit dans l’agriculture urbaine, dans la végétalisation de toits, de stationnements, etc. Le citoyen n’est pas en reste quand il s’agit de participer activement à la transformation de la ville: on a vu naître cette année des applications comme « RésoVélo » qui encourage l’usage et l’amélioration des pistes cyclables, ou d’autres qui visent à « co-penser et co-créer » des solutions d’avenir pour la ville.
5- Des événements de plus en plus verts
L’écoresponsabilité dans le secteur de l’événementiel a gagné du terrain, particulièrement dans l’univers du spectacle et dans la sphère sportive. Côté spectacles, le programme Scène écoresponsable aide artistes, équipes de tournées, producteurs et diffuseurs à développer de « bonnes » pratiques. Avec l’arrivée d’outils pour les événements sportifs écoresponsables et la tenue des premiers Jeux équitables, la sphère sportive québécoise a également démontré ses avancées. Des villes, telles que Magog, ont elles aussi emboité le pas en intégrant l’événementiel responsable à leurs politiques municipales.
6- L’autobus s’électrifie
Au courant de l’année, plusieurs sociétés de transport québécoises ont emboité le pas dans l’électrification du transport. En début d’année, c’est la Société de transport de Laval qui testait son premier autobus 100% électrique, tandis que le Réseau de l’Outaouais lançait le sien quelques mois plus tard. De son côté, la STM mettait un autobus hybride (biodiesel-électrique) à l’essai, puis annonçait le déploiement de trois autobus 100% électriques d’ici à la fin de 2015 dans l’objectif de faire de Montréal une ville phare en transport collectif.
7- Des outils pour verdir la ville
En 2013, plusieurs outils ont vu le jour afin d’aider les villes à devenir plus « vertes ». Pour faciliter l’aménagement « durable » des quartiers et des milieux de vie urbains, les villes disposent par exemple d’un guide de bonnes pratiques élaboré par le Centre d’écologie urbaine de Montréal et d’un portail créé par le Mamrot. Dans cette même optique, la Ville de Montréal a mis en ligne un guide d’aménagement pour des quartiers « verts », basé sur sa propre expérience en la matière. Sans oublier la création cette année d’une norme québécoise pour contrer les îlots de chaleur urbains – une première du genre dans le monde.
8- L’économie « verte » se structure
Plusieurs alliances et regroupements ont vu le jour cette année avec, comme point commun, la volonté d’accélérer le virage vers une « économie verte ». C’est notamment le cas de Switch, une alliance de gens d’affaires, d’ingénieurs et d’écologistes, et du CIRODD, un groupe d’experts de recherche « multi-secteurs » (aéronautique, agroalimentaire, foresterie, mobilité, bâtiment, TIC, etc.). Plusieurs intiatives régionales ont également été lancées, comme la Table des entreprises sur le développement durable à Brome-Missisquoi, et la création à Victoriaville d’un parc industriel écologique, entièrement voué aux entreprises écoresponsables.
9- Des pressions qui mènent aux actions
Les ONG ont continué à faire avancer plusieurs dossiers « chauds » en 2013. C’est par exemple le cas de la campagne de Greenpeace qui, après deux ans de pression, a conduit Volkswagen à s’engager à réduire les émissions de CO2 de ses nouveaux véhicules. Parmi les actions menées cette année, soulignons Artic Truth, également de Greenpeace, qui interpellait les employés et les sous-traitants de groupes pétroliers sur les risques liés à l’exploitation des ressources de l’Arctique, la pression exercée sur les grandes marques de cosmétique à propos de l’usage de substances toxiques ou encore la campagne d’Oxfam qui a pointé du doigt les politiques sociales et environnementales de grands groupes agro-alimentaires. Le « greenwashing » est également surveillé : c’est par exemple le cas de Produits forestiers Résolu qui a été accusé de telles pratiques un peu plus tôt cette année.
10- Des applications engagées
A l’ère des médias sociaux et des téléphones intelligents, la technologie apporte des pistes de réflexions mais aussi de solutions à l’échelle locale et internationale. Ainsi, le citoyen engagé a vu en 2013 toute une vague d’applications mobiles qui peuvent l’aider à poser des gestes selon ses valeurs: en quelques clics, il peut préserver les forêts et les rivières, aider les popluations défavorisées à avoir un meilleur accès à l’eau potable, adopter plus facilement le compostage domestique. Il peut également comprendre les risques de « Slavery Footprint » associés à nos modes de consommation, encourager ou boycotter certaines marques selon ses valeurs, et même « liker » et ainsi effectuer un don à un projet caritatif.
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