Ferme de rue: Démocratiser l’agriculture urbaine
L'organisme mobilise les citoyens et commerçants de son quartier pour que toute la communauté prenne activement part à son projet de verdissement nourricier. «Je cultive mon terrain depuis plus de...
Pour lutter contre les îlots de chaleur, un regroupement d’associations communautaires de Québec amorce la création d’îlots de fraîcheur qui donneront aussi accès à des fruits et légumes aux résidents du quartier.
Le projet est initié par une coalition de plusieurs organismes communautaires et sociaux ainsi que des citoyens du quartier Saint-Roch et des environs qui voient dans le verdissement un moyen de bonifier les relations sociales au sein de la communauté. « Notre idée était de proposer un verdissement maraîcher ancré dans la communauté, explique Ariane Gagnon-Légaré, organisatrice communautaire des Amies de la Terre de Québec et porte-parole de Verdir Saint-Roch. Il y a un terrain fertile à Saint-Roch pour ce genre d’initiative, plusieurs organismes communautaires voulaient déjà y réaliser du verdissement agroalimentaire. L’agriculture urbaine est très en vogue en ce moment, elle favorise une certaine mixité sociale tout en facilitant l’intégration de nouveaux arrivants. C’est cela qui nous a tous poussé à nous lancer dans ce projet. »
Le projet va prendre forme autour de l’église Notre-Dame de Jacques-Cartier, désacralisée depuis 2012 et transformée en coopérative, La Nef. « C’est une église qui abrite différents organismes d’économie sociale à vocations communautaire et culturelle, et plusieurs de nos partenaires ont des locaux ici: commencer le projet autour de ce lieu était naturel pour nous. » La mise en place d’un tel projet permettra d’atténuer les conséquences des effets d’îlot de chaleur sur la santé, tout en contribuant au renforcement du tissu social du quartier. Le verdissement comestible améliorera notamment l’accès à des fruits et légumes locaux et, surtout, permettra de faire découvrir aux résidents du quartier des aliments sains, nouveaux ou ancestraux, en apprenant les différentes manières de les utiliser au quotidien.
« Un volet d’éducation populaire prendra la forme d’ateliers sur le jardinage, sur la manière de bien utiliser les récoltes ainsi que sur l’alimentation saine, ajoute Ariane Gagnon-Légaré. Cela permettra également aux citoyens de s’impliquer à toutes les étapes du verdissement, de sa conceptualisation jusqu’à la récolte d’aliments. Ils vont pouvoir repenser leur relation à la nourriture en dehors du cadre marchand. »
Le projet de développement du verdissement agroalimentaire dans le quartier Saint-Roch va se faire en trois étapes: après la première autour de La Nef, la seconde consistera à installer plusieurs projets satellites à plus petite échelle dans de multiples lieux du quartier. La dernière étape consistera à favoriser l’autonomisation via l’appropriation du verdissement alimentaire par les groupes du quartier Saint-Roch. En consultation citoyenne depuis le début de l’hiver, le projet devrait être lancé officiellement au printemps. « Si cela est une réussite, nous comptons élargir notre périmètre d’action. Nous souhaitons que ce projet s’inscrive dans la durée », conclut Ariane Gagnon-Légaré.
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