Des groupes environnementaux — dont Équiterre, la Fondation David Suzuki, Greenpeace et WWF Canada — mènent une campagne visant "à dénoncer les attaques récentes du gouvernement fédéral contre l’environnement et la démocratie au pays."

Par l’entremise de la campagne Silence, on parle, les groupes impliqués invitent les citoyens, les organismes et les entreprises à prendre part au mouvement le 4 juin prochain. Ainsi, tous ceux qui disposent d’un site Internet, d’un blogue, d’un compte Twitter ou d’une page Facebook sont conviés à "plonger" leur site dans le noir et à prendre la parole virtuellement. Pour ce faire, ils peuvent ajouter une page d’entrée noire à leur site ou leur blogue invitant les visiteurs à cliquer sur un lien menant vers le site de la campagne, changer leur statut Facebook, envoyer des courriels à leurs députés, etc.

"Ce qui est inquiétant, tant du côté fédéral que provincial, est que l’on utilise le pouvoir du gouvernement pour s’attaquer directement aux groupes qui ont un point de vue divergent, dit Sidney Ribaux, coordonnateur général d’Équiterre. Aujourd’hui, les associations étudiantes sont visées par Québec et les groupes environnementaux par Ottawa. Qui seront les prochains? Il est temps de mettre un frein à des comportements qui érodent notre démocratie et qui ont pour effet de priver des groupes de citoyens de leur voix."

Cette campagne s’inscrit dans le sillon des manifestations du 22 avril — à l’occasion du Jour de la Terre — et du 22 mai — dans le cadre de la grève étudiante et de l’adoption de la loi 78 par le gouvernement provincial. Elle vise également à dénoncer le projet de loi C-38, une loi omnibus que s’apprête à adopter Ottawa sur la mise en oeuvre du budget fédéral.

Selon les organisateurs, plus de 13000 personnes se sont déjà jointes à la campagne et plus d’une centaines de groupes prendront la parole lors de cette journée. Des personnalités telles que les Cowboys Fringants et Margaret Atwood se sont également jointes à cette initiative.