Expliquez-nous en quoi consiste votre rôle. Je coordonne l’équipe d’analystes au Ciraig qui se penchent sur l’analyse sociale du cycle de vie et, de façon plus générale, l’évaluation des enjeux sociaux et des retombées sociales qui émanent des chaînes de valeur mondialisées. La majorité de notre travail est axée sur des mandats qui proviennent de l’industrie, des instances publiques ou d’organisations non gouvernementales. Dialoguer avec ces acteurs pour bien comprendre leurs besoins et construire des études qui leur soient utiles dans leur prise de décision est une partie centrale de mon rôle.

Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans votre métier?
D’abord, la variété : on ne répond jamais à la même question de projet en projet! Je suis aussi très allumée par le défi intellectuel d’appréhender des phénomènes sociaux (conditions de travail, impacts sur les communautés locales, etc.) de façon à ce qu’ils puissent éclairer la prise de décisions en entreprise. Par ailleurs, je suis une personne très touche-à-tout: travailler à la confluence de divers secteurs et disciplines est donc idéal pour moi. Je me sens également privilégiée de faire un travail axé sur mes valeurs de justice sociale, et qui me permet de surcroît de traiter d’un des plus grands défis de notre société : se développer de façon durable, tant au niveau social, environnemental, qu’économique.

Quel est votre défi de tous les jours ?
Naviguer dans l’interdisciplinarité du développement durable, pour contribuer à ce que les aspects sociaux soient de plus en plus intégrés et pris en compte. Aussi, trouver la façon de répondre à des problèmes concrets des entreprises, avec la rigueur scientifique du milieu universitaire —  une certaine traduction de concepts et d’approches est nécessaire pour arriver à un dialogue transparent et constructif.

Quel fût votre parcours pour en arriver ici ?
Mon parcours a d’abord été axé sur des questions relatives à la responsabilité sociale des entreprises, au droit du travail et aux conditions de travail à l’international. J’ai eu l’occasion de travailler au sein de la fonction publique fédérale, où j’ai contribué au développement de politiques publiques pour promouvoir la responsabilité sociale des entreprises canadiennes à l’étranger. Plus récemment, j’ai oeuvré au sein d’organisations syndicales aux États-Unis, où j’ai dirigé des projets de recherche et des partenariats relatifs aux conditions de travail dans le secteur des services, du textile et de l’hôtellerie en Asie, en Europe et en Amérique latine.

Qu’est-ce que ça « prend » pour faire ce métier ?
De la curiosité, une ouverture d’esprit et le goût d’apprendre en continu et en mode interdisciplinaire. Il faut aussi de solides compétences de recherche, une habileté à gérer une équipe et une aptitude pour la communication, afin d’engager des dialogues constructifs avec les acteurs avec lesquels nous travaillons.

Votre message à la relève ?
Je dirais de ne pas avoir peur des parcours atypiques et « passe-frontières » qui forment la polyvalence chez un individu. Aussi, je dirais de suivre notre instinct pour le défi et l’aventure, ils sont des ingrédients essentiels de la vie!

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Parlons de vos collègues! Si vous avez des collègues de la relève en développement durable, environnement, responsabilité sociale… et que vous aimeriez les faire connaître, écrivez-nous à redaction@novae.ca en nous indiquant leurs noms/prénoms, le poste occupé et le nom de l’employeur. Peut-être pourraient-ils figurer dans cette rubrique !