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Rose Drummond, un écosystème durable

Par André-Anne Cadieux | 16 décembre 2014 | PME

Rose Drummond, seul producteur de fleurs coupées au Québec, intègre depuis maintenant dix ans des pratiques environnementales à son modèle d’affaires. Au fil des années, le producteur a cessé presqu’entièrement son utilisation de pesticides et a converti son système énergétique au gaz naturel, diminuant ainsi encore davantage son empreinte écologique.

Pour l’entreprise familiale, les pratiques environnementales répondent à un impératif économique. « On ne s’en cache pas, nos principales motivations à adopter des pratiques écoresponsables sont avant tout pragmatiques. Il y a la question de l’image de l’entreprise et les avantages économiques qu’elles comportent », explique Emmanuel Bertrand, directeur des opérations. Depuis deux ans, Amélie Lampron, la fille des propriétaires et son conjoint Emmanuel Bertrand constituent la relève officielle de Rose Drummond.

En 2004, Rose Drummond effectuait les démarches pour être accréditée ISO14001, ce qui a permis l’optimisation de plusieurs activités et une meilleure gestion des ressources. En parallèle, l’entreprise agricole adoptait la production en lutte intégrée, c’est-à-dire le contrôle des insectes nuisibles par leurs prédateurs naturels. Koppert Canada, spécialiste de l’approche biologique, a accompagné Rose Drummond dans le processus. Une partie de la production est consacrée à la culture de produits maraîchers, et le reste à la culture de fleurs. Chaque serre demandait une « stratégie » distincte pour effectuer ce changement car chaque culture réagit différemment à la production en lutte intégrée. « Le projet a exigé beaucoup d’essais-erreurs. Il faut tolérer un certain nombre d’insectes nuisibles pour faire vivre les insectes prédateurs. C’est un équilibre à trouver. » Avec cette méthode, l’entreprise a réduit de 98% son utilisation de pesticides.

Récemment, Rose Drummond a eu une opportunité de faire subventionner par Gaz Métro une partie des rénovations de ses équipements de chauffage, afin de remplacer l’utilisation des huiles usées par le gaz naturel. Il y a déjà plusieurs années que le projet était sur la table, mais ne se réalisait pas faute de fonds disponibles. « L’utilisation des huiles usées est un combustible parmi les moins dispendieux, mais en plus, pour que le projet soit intéressant financièrement, il nécessitait la rénovation complète des chaudières. Sans soutien financier, le projet aurait pris 10 ans à être rentabilisé, » ajoute Emmanuel Bertrand. Ce passage vers une énergie plus propre a induit une réduction de 99% des frais de maintenance et de 20% du volume de combustible utilisé.

Ces nouvelles installations permettent de plus une meilleure gestion de la température dans les serres et évite les maladies climatiques chez les roses, tel que les champignons. « Notre système est maintenant beaucoup plus performant. Nous ne voyons plus les grosses variations de température comme nous en avions avant, particulièrement en hiver. Il y a donc moins de risque de perte. » 

Le prochain projet de Rose Drummond en termes de développement durable porte sur les fertilisants. Bien que la culture dans les serres soit hors-sol, 10 à 15% des eaux fertilisantes retombent sur le sol et sont tout de même rejetées dans l’environnement. « En amenant notre projet au ministère de l’Environnement, nous avons mis le doigt sur un problème généralisé dans le secteur agricole, une réalité dont même le ministère n’avait pas totalement conscience. » L’entreprise souhaite d’ici les prochaines années remédier à ce problème et développer un moyen de récupérer cet engrais. 

Ce profil de PME est présenté par Gaz Métro.


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