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Provender: connecter les chefs et les agriculteurs

Par André-Anne Cadieux | 23 mars 2015 | PME

L’entreprise québécoise Provender a mis en place une solution innovante qui optimise et valorise le secteur de l’agriculture au Québec, grâce à la technologie.

Fondée en 2013 par un trio d’entrepreneurs, Caithrin Rintoul, Jeff Aldrich et Kyra Kristof, l’entreprise a créé un véritable « marché virtuel » qui met en relation les chefs de restaurants et les agriculteurs, afin de concilier leurs intérêts respectifs- l’accès à des produits locaux de qualité et une augmentation des revenus des producteurs. En plus d’offrir une vitrine aux producteurs locaux, le projet constitue une opportunité de diversifier la production et de ramener la biodiversité dans les champs.

Le fonctionnement est simple. Fermiers et chefs se créent préalablement un profil sur le site internet, ce qui permet d’une manière entièrement autonome d’afficher, de vendre et d’acheter les produits en stock, été comme hiver. Provender centralise ensuite toutes les transactions. « Un chef peut faire affaires avec plusieurs agriculteurs, mais n’aura au bout du compte, qu’une facture à payer émise par Provender. L’argent est ensuite distribué aux producteurs. Les restaurants n’ont plus à gérer plusieurs factures ni fournisseurs, et les agriculteurs gagnent en efficacité pour la portion vente et logistique de leur métier, ce qui autrement grugeait beaucoup de temps », explique Thibault Renouf responsable Engagement et Développement de la Communauté au Québec chez Provender.

Tout le fonctionnement de la plateforme Provender est paramétrable par le producteur (livraison par zone ou en fonction du moment de la semaine), pour un usage complètement personnalisé. « Le site web de Provender permet de connecter deux mondes reliés par la nourriture, celui des chefs et celui des agriculteurs. Le défi était d’atteindre une demande suffisante pour que les producteurs embarquent. Très vite, nous avons un obtenu ce niveau de stabilité. C’est un marché virtuel, mais la qualité est bien là, les agriculteurs multiplient leurs ventes et les chefs reviennent. Par ailleurs, la population d’agriculteurs est étonnement très connectée. Les agriculteurs utilisent beaucoup les plateformes numériques, par exemple pour faire des échange de graines et obtenir des conseils de leurs pairs », ajoute Thibault Renouf.

En moins de deux ans, la PME démarrée à Montréal, a rejoint également des chefs et des agriculteurs de Toronto. On compte maintenant une centaine de restaurants actifs sur la plateforme, dont Les 400 coups et Le Toqué à Montréal, et près de deux cents fermiers. Viandes, produits maraîchers, cultures de serre, légumes racines et mêmes fruits congelés; les produits disponibles sont très diversifiés.

« C’est une première dans l’histoire de l’agriculture d’avoir un aussi gros retour sur la production. En mettant directement en contact les restaurants et les agriculteurs, ces derniers restent totalement en contrôle de leurs revenus, ce qui leurs permet de recevoir 90% des ventes. En grande distribution, les revenus des ventes sont généralement divisés 50/50 entre l’agriculteur et le grossiste. De plus, l’utilisation du site internet est gratuite et 10% des ventes sont dédiés à Provender ». 

Bien que les producteurs aient commencé à utiliser Provender dans l’optique de réaliser un revenu additionnel, plusieurs génèrent maintenant via la plateforme une proportion significative de leurs revenus. Ce rendement dépend de plusieurs facteurs comme le type de produits, le niveau de l’offre et de la demande, les autres réseaux de distribution existants, ainsi que la capacité du fermier à gérer son compte de manière autonome. « Nous créons un outil clé en main pour la gestion des produits, des commandes et des facturations. Le nombre d’acheteurs augmente toutes les semaines. » 

Un nouveau projet est sur la table, le « menu planting » ou « potager personnel », où la relation entre les chefs et les exploitants agricoles est encore davantage exploitée pour cibler quels seront les besoins pour la prochaine année, en matière de légumes anciens, indigènes ou exotiques dont l’offre en temps normal est rare ou irrégulière, par exemple plusieurs variétés de carottes, de tomates ou de piments. « Ce projet favorisera la biodiversité et ramènera la culture d’aliments oubliés au Québec. En effet, si on ouvre un vieux livre de recettes du siècle dernier, on constate que plusieurs produits utilisés à l’époque ne se trouvent plus en marché. Cette idée suit les nouvelles tendances en cuisine. On cherche à surprendre par des aliments qui sortent de l’ordinaire ».

 

Ce profil PME est présenté par Gaz Métro.


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