Le Baromètre de la consommation responsable 2014 de l’Observation de la consommation responsable révèle que 85% des Québécois considèrent que les modes de consommation actuels doivent être revus.

Cette cinquième édition du baromètre, rendue publique la semaine dernière, dresse un portrait de la progression de la consommation des Québécois depuis 2010. Une évolution qui serait plutôt faible, avec un écart de 1,1 point de l’indice de consommation, soit un passage de 64 points en 2010 à 65,1 en 2014. Les consommateurs les plus responsables représentent 15% des Québécois et sont âgés entre 45 et 64 ans.

Quelques tendances ont monté en popularité en 2014, dont l’achat local, qui est pratiqué par près de 3 consommateurs sur 4 (71,1 %). De plus, les Québécois se sont tournés un peu plus vers le marché de seconde main et ont fait davantage de choses par eux-mêmes, plutôt que de recourir à l’achat de produits et services, notamment en cuisine (56,8%) et en rénovation (31%).

« Une vision de la consommation responsable plus axée sur la réduction de la consommation s’est progressivement imposée dans l’esprit des Québécois, affirme le Fabien Durif, directeur de l’Observatoire ESG UQAM de la consommation responsable. Aujourd’hui, pour 82,7 % des Québécois, consommer de manière responsable c’est avant tout renoncer à acheter des produits/services dont ils n’ont pas besoin. » 

L’étude révèle qu’une plus grande proportion de Québécois (2,8% en 2014, contre 1% en 2013) possèdent une voiture hybride ou électrique, et optent davantage pour des habitations écologiques (6,3% contre 4,6%). Ce sont les bénéfices sur l’environnement et la société qui motivent les Québécois à faire des achats responsables, alors que le prix, le temps nécessaire pour identifier les produits écologiques et le manque d’information sur les certifications figurent parmi les obstacles à passer à l’acte. D’ailleurs, concernant les certifications, le document souligne qu’elles sont très peu connues par les consommateurs et donc peu utilisées pour guider les choix d’achat.

Il ressort de plus que l’année 2014 est marquée par la méfiance des consommateurs envers l’engagement et le discours des entreprises en matière de développement durable : 14,9% des Québécois ont confiance en l’engagement des entreprises en matière de développement durable, contre 33,8% en 2010.

« Les consommateurs sont également sceptiques envers les publicités environnementales des entreprises sur leur produit/service. En 2010, ils étaient déjà seulement 30,7 % à leur faire confiance pour à peine 16,4 % en 2014 », ajoute Fabien Durif.

Pour consulter l’étude, cliquer ici.