Expliquez-nous en quoi consiste votre rôle. Faire de l’aménagement durable du territoire un enjeu de débat public québécois. Mon travail consiste à faire des représentations pour que les décisions des élus et dirigeants politiques intègrent une « réflexion positive » sur l’urbanisme durable. Je lance aussi des campagnes de sensibilisation et de mobilisation afin de faciliter un changement de paradigme en croissance urbaine.

Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans votre métier? 
J’aime alimenter les gestionnaires publics dans la prise de décisions éclairées dont le potentiel et les impacts ne se révèlent qu’avec les années. De plus, on collabore avec des gens qui travaillent à l’intérêt collectif, ce qui est stimulant

Quel est votre défi de tous les jours?
Notre vision du développement durable ne se modifie pas selon l’actualité, mais il faut savoir trouver les fenêtres d’opportunité pour placer les enjeux d’urbanité au centre des débats, soit là où les décisions se prennent. Mon défi est donc de rappeler que les démonstrations scientifiques sur la nécessité de réduire notre empreinte environnementale sont intimement liées aux décisions du coeur, tels nos choix sur la qualité de vie de nos milieux.

Quel a été votre parcours pour arriver ici? 
Je suis formé en science politique et en pédagogie. Surtout, j’ai habité plusieurs régions et j’ai noté que, de la municipalité rurale à la métropole, il faut sentir l’esprit de communauté existant pour percevoir l’impact des milieux de vie durables sur la solidarité humaine. Cycliste militant, j’ai souhaité professionnellement mettre de l’avant un mode de vie correspondant à mes valeurs personnelles.

Qu’est-ce que ça « prend » pour faire ce métier?
Il faut des idées, et il faut savoir les communiquer. Persuader, c’est convaincre les gens à la fois dans la tête et dans le coeur. Et, à vrai dire, il faut dévorer l’actualité politique, chercher le bulletin de nouvelles du lever au coucher, pour bien comprendre où insérer des propositions sociétales.

Votre message à la relève?
Les jeunes analystes, stratèges et communicateurs doivent croire en leurs idées et les porter haut et fort, même si les organisations inhibent parfois les élans de créativités. Ils doivent faire attention à élever le niveau de connaissances, à l’opposé de l’écoblanchiment.

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Parlons de vous ! Vous travaillez en développement durable, environnement, responsabilité sociale… et vous aimeriez partager votre expérience? Écrivez-nous à redaction@novae.ca en nous indiquant vos nom/prénom, votre âge, le poste occupé et le nom de votre employeur. Peut-être vous contacterons-nous pour figurer dans cette rubrique !