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Philanthropie : les entreprises peuvent faire plus, et mieux

Par André-Anne Cadieux | 13 novembre 2008 | Recherche

Si, au-delà du don, la mobilisation corporative caractérise la philanthropie d’aujourd’hui, les entreprises doivent encore améliorer leur approche stratégique. C’est le constat que dresse un rapport rendu public hier par l’organisme Imagine Canada, qui a étudié les pratiques philanthropiques d’une centaine de grandes entreprises canadiennes (dont les revenus annuels sont supérieurs à 25 millions$).

Ainsi, l’étude souligne combien la mobilisation des employés, et celle des diverses parties prenantes (en premier lieu les clients et fournisseurs), deviennent de véritables leviers pour optimiser l’implication des entreprises dans les causes qu’elles soutiennent.

La mobilisation des employés est en effet un élément incontournable : 82% des grandes entreprises soutiennent le bénévolat, sous une forme ou sous une autre. Elles autorisent en outre leurs employés à modifier leur horaire de travail pour effectuer du bénévolat (79%), voire à s’absenter tout en étant rémunérer (72%). Elles participent également à des collectes de fonds pour lesquelles elles sollicitent leurs employés (83%) et, dans une moindre mesure, leurs clients et fournisseurs (50%).

En revanche, le rapport interpelle les entreprises à propos de trois éléments sur lesquels elles devraient progresser, à savoir le montant de leurs dons, les méthodes de mesure et leurs objectifs philanthropiques. En effet, seule une grande entreprise sur deux reverse au moins 1% de ses profits avant impôt, tel que le suggère Imagine Canada (en comparaison, le programme 1% pour la planète regroupe des entreprises qui versent 1% de leurs revenus bruts). Ces sommes sont majoritairement versées sous formes de dons directs (81%), le reste étant investi dans du marketing de causes sociales.

De plus, si la plupart des entreprises (79%) ont déclaré disposer de programmes philanthropiques permanents et structurés, elles ne sont que 39% à disposer de politiques écrites qui définissent les caractéristiques de leur stratégie d’investissement communautaire, et 27% à mesurer les retombées de leurs contributions.

Le rapport relève une autre lacune dans leur approche : les grandes entreprises ont tendance à cibler principalement un étroit segment d’organismes caritatifs issus de secteurs connus, négligeant les organismes moins connus ou plus récents. Ainsi, les trois-quarts des dons sont consentis à cinq catégories d’organismes : les services sociaux (19 %), le secteur de la santé (17 %), les universités et les collèges (15 %), les organismes artistiques et culturels (13 %) et les filiales de Centraide (9 %).

Pour commander les résultats de l’étude (document payant), cliquer ici.


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