Alors que la mode éthique poursuit sa croissance au Québec, une étude souligne que ce secteur fait face à des enjeux de clarté en ce qui a trait aux certifications.

Réalisée par l’Observatoire de la consommation responsable de l’Université de Sherbrooke, l’étude dresse le portrait de la mode éthique au Québec. On y indique notamment que ce secteur, en pleine croissance en Europe (principalement en France et au Royaume-Uni), gagne également le Québec: 17,1% des Québécois disent avoir acheté des vêtements en coton équitable en 2010 et 12,1%, des vêtements en tissu biologique. De plus, les consommateurs seraient prêts à payer 17,6 % plus cher pour un vêtement éthique. "Il s’agit d’un véritable bouleversement des tendances de consommation des Québécois, qui transforme profondément les pratiques du secteur de la mode", dit Fabien Durif, directeur de l’Observatoire.

L’étude, qui se présente comme un guide d’utilisation, souligne par ailleurs "l’importance d’instaurer un encadrement plus serré des certifications responsables utilisées dans ce secteur": une vingtaine de certifications y sont répertoriées, entraînant "une confusion chez le consommateur". En outre, moins d’un manufacturier québécois sur dix détient une certification émise par un organisme reconnu au Canada (tel que Québec Vrai ou TransFair Canada). L’autre proportion des manufacturiers utilise des certifications élaborées par des tierces parties (mais non vérifiées) ou des certifications maison.

"La question des certifications est sans aucun doute la problématique majeure du secteur, ajoute Fabien Durif. Si la plupart des consommateurs disent manquer d’information sur les attributs éthiques et verts de ces produits, les acteurs du milieu avouent que l’usage des certifications est à la fois particulièrement complexe et contraignant."

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