Mobilisation des employés: un enjeu encore mal appréhendé
La mobilisation des employés fait encore largement défaut dans les stratégies de développement durable des entreprises. Tel est le constat que font les firmes françaises Novethic et Des enjeux et des hommes qui ont étudié les rapports sur la responsabilité sociale des entreprises présentes au CAC 40, l’un des principaux indices boursiers en France.
Ainsi, l’étude révèle par exemple que la mobilisation ou l’implication des collaborateurs n’est toujours pas présentée comme un enjeu stratégique, 24 éditoriaux de présidents (sur 40) n’y faisant pas référence. De plus, les initiatives présentées dans ces rapports ont généralement un périmètre restreint : elles ne concernent souvent qu’une seule dimension de
En outre, l’approche partenariale apparait encore peu développée, l’étude soulignant notamment que les directions des ressources humaines et les responsables des formations « ne semblent toujours pas s’être emparés du sujet » et que la collaboration avec les parties prenantes »n’est quasiment jamais citée« . On y souligne par ailleurs que la constitution de »réseaux de correspondants développement durable« , dont plusieurs entreprises font état dans leur rapport, est un signe positif, bien que l’information concernant le profil, le périmètre d’action et la façon dont sont outillés ces « relais locaux de la stratégie » soit inexistante.
Une section de l’étude présente également dans le détail les diverses actions présentées dans les rapports, que ce soit dans leur nature (sensibilisation, formation, opérations visant à ancrer le changement…) ou à propos des grandes thématiques abordées (compréhension des enjeux, modification des pratiques, éco-gestes…). On y recense également certaines actions jugées exemplaires.
L’étude classe en outre ces 40 entreprises selon la place accordée à la mobilisation des employés : des entreprises telles que Danone, L’Oréal et Carrefour se trouvent en tête du classement, avec une prise en compte « centrale » ou »développée« , tandis qu’Air Liquide, Lafarge ou Michelin figurent en queue de classement, pour une prise en compte « inexistante« .
« Pour mettre en oeuvre les solutions et innovations qui répondront aux défis que pose le développement durable, c’est toute l’organisation qui doit être mobilisée, des équipes de direction aux opérationnels, écrivent les auteurs. [L’engagement] ne peut se concrétiser que si les équipes en comprennent le sens, leurs contributions possibles et modifient leurs pratiques et comportements professionnels. Communiquer sur cet engagement prend ainsi tout son sens dans un rapport qui a vocation à être le support privilégié de la communication de l’entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes.«
Pour télécharger l’étude, cliquer ici.
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