L'empreinte du lait canadien
Les Producteurs laitiers du Canada ont réalisé une analyse du cycle de vie (ACV) de leurs activités afin de déterminer leur empreinte et d’identifier les opportunités d’amélioration. Une première pour l’industrie laitière.
Selon les Producteurs, cette analyse leur permettra de se positionner et d’adopter une nouvelle stratégie environnementale en adressant les points à améliorer, et ainsi mieux répondre aux politiques d’achat dont se dotent les commerces. "Les demandes de consommateurs, initialement portées par certains groupes, prennent de l’ampleur et sont également relayées par les acheteurs intermédiaires : les détaillants ", peut-on lire dans la recherche.
Les principaux objectifs de cette ACV étaient donc d’évaluer les impacts environnementaux et socio-économiques de la production laitière au Canada; entre autres en se comparant avec d’autres pays producteurs. Un autre objectif visait à identifier les domaines potentiels d’intérêt pour de nouvelles améliorations de la durabilité du secteur laitier.
Parmi les constats mis de l’avant: l’empreinte carbone du lait au Canada est de 1kg de CO2 par kg de lait et l’empreinte eau est d’environ 20 litres par kg de lait. En comparaison, l’empreinte eau du lait produit en France est de 17 l/kg ; elle est de 132 l/kg en Chine et de 42 l/kg aux Pays-Bas. Le Québec fait d’ailleurs légèrement mieux que le Canada: 0,93 kg de CO2 et 13,6 litres d’eau, par kg de lait.
L’étude souligne également plusieurs bonnes pratiques adoptées par les producteurs canadiens: favoriser une biodiversité sur la ferme, travailler à l’efficacité énergétique des activités, réduire l’usage des pesticides, etc. Plusieurs points d’amélioration sont également suggérés: en outre, les suppléments minéraux donnés aux vaches peuvent entraîner des risques de toxicité pour les sols, avec un impact potentiel sur les écosystèmes, principalement dû à leur teneur en cuivre et en cobalt. Au niveau de l’eau, les producteurs devront instaurer des projets d’aménagement pour mettre en place des pratiques de conservation du sol et des bandes protectrices près des cours d’eau.
L’analyse rend également compte de la performance socio-économique du secteur laitier canadien et du comportement des entreprises à l’égard de leurs parties prenantes (travailleurs, collectivités locales, partenaires commerciaux…). Les résultats soulignent qu’une meilleure communication permettrait d’améliorer les conditions de travail et de renforcer l’engagement des fournisseurs et partenaires.
L’analyse, réalisée avec la collaboration des cabinets-conseils Quantis et Groupe Agéco, intégrait un ensemble d’indicateurs tenant notamment compte des conditions de travail, de l’engagement local, du bien-être animal et des pratiques agroenvironnementales.
Pour consulter la synthèse des résultats, cliquer ici.
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