L'éco-design, une vision créative du développement durable
Alors que plusieurs événements célébreront la mode éthique cette fin de semaine, l’éco-designer Luce Beaulieu voit en cette discipline une solution aux enjeux de développement durable.
La designer montréalaise a récemment créé les sacs Posh — une gamme de produits faits de tissu récupéré — afin de proposer aux consommateurs une alternative originale aux sacs d’épicerie traditionnels. Elle compte ainsi participer à la réduction des sacs de plastique, tout en offrant une approche plus attrayante et créative que la plupart des sacs mis sur le marché par les grandes chaînes d’épiceries. « Ces sacs s’adressent autant aux personnes sensibles aux enjeux environnementaux, qu’à celles férues de design et de mode, dit-elle. De plus, une troisième catégorie de consommateurs est en train de se développer : ceux à la fois sensibles à l’environnement et au design.«
Les sacs Posh font partie d’un mouvement de plus en plus important : la mode éthique. Celle-ci consiste à commercialiser des vêtements et accessoires en respectant un ou plusieurs aspects environnementaux ou sociaux (coton équitable, économie locale, revalorisation, etc.). L’organisme Equiterre vient d’ailleurs de publier le premier Guide du vêtement responsable, un document qui explique les différentes caractéristiques de cette industrie et regroupe les principaux créateurs québécois.
La mode éthique s’inscrit elle-même dans un mouvement plus vaste, l’éco-design. « Plus le consommateur émet d’exigences, plus les entreprises doivent se montrer responsables, dit Luce Beaulieu. Non seulement doivent-elles réévaluer leur façon de faire des affaires, mais il devient impératif de revoir comment elles designent leurs produits, notamment le packaging. »
Luce Beaulieu souligne en effet combien un emballage implique des coûts souvent démesurés par rapport à sa durée de vie dans les mains du consommateur. De l’extraction du pétrole pour le transformer en plastique, à l’impression et aux efforts de marketing, en passant par le thermomoulage, les étapes sont nombreuses. Pour finir dans une poubelle dès que le consommateur l’a ouvert.
« S’il était conçu différement, ce packaging pourrait être ‘loué’ au consommateur : ce morceau de plastique serait, non pas simplement recyclé, mais récupéré. L’entreprise pourrait ainsi le réutiliser plusieurs fois, puis recycler la matière première afin de le mouler à nouveau, et ainsi de suite. L’écodesign ne coûte pas plus cher, c’est au contraire une manière d’économiser.«
Luce Beaulieu participera, cette fin de semaine, à
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