Le développement durable de Shell en 2005
Shell a publié son rapport de développement durable pour l’année 2005 dont le thème est « des choix durables, des voix responsables ». Ce document de plus de 80 pages détaille les politiques environnementales et sociales de l’entreprise.
On y explique notamment ses actions en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES). Ainsi, l’entreprise précise qu’elle s’est donnée deux cibles distinctes en la matière, l’une pour ses activités de base, l’autre pour ses activités dans le domaine des sables bitumineux.
Pour ses activités de base, c’est-à-dire les secteurs liés à l’exploration et à la production pétrolières, Shell vise une réduction de 6% par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2008. Cet objectif est en passe d’être atteint puisqu’en 2005, ces émissions s’élevaient à 7,6 millions de tonnes (soit 217 000 tonnes de moins qu’en 2004), et se situaient déjà à 5,6% sous le niveau de 1990 (qui était d’un peu plus de 8 millions de tonnes).
Les émissions du secteur des Sables bitumineux sont quant à elles en légère hausse (5%), s’élevant à 3,7 millions de tonnes. Dans ce secteur, l’objectif de Shell est de réduire les émissions de 50 % d’ici à 2010, date à laquelle elles devraient être de 1,7 million de tonnes.
Le document mentionne également les efforts de Shell dans le domaine de l’efficacité énergétique. Son indice d’intensité énergétique Solomon (IIE) — unité standard qui permet de comparer différentes raffineries — est passé de 110,6 en 1990 à 85,9 en 2005, représentant une amélioration de 22%. Tandis que l’efficacité énergétique moyenne des raffineries au Canada était en 2004 de 89,1, Shell vise un indice de 85 pour 2008.
Autre bilan que dresse l’entreprise dans son rapport de développement durable: celui des déversements non intentionnels de produits polluants. Si ce nombre a été de 40 en 2005, retrouvant le niveau de 2001 après plusieurs années d’augmentation, le volume de produits déversé a, quant à lui, diminué:
Son bilan concernant les non conformités environnementales s’avère en revanche peu reluisant: Shell affiche 54 incidents en 2005, son chiffre le plus élevé depuis les cinq dernières années.
Tous ses efforts s’évaluent également à la lumière des investissements qui y sont alloués. Ceux-ci sont en forte hausse: 439 millions$ en 2005, contre 157 millions$ en 2003. Si les frais d’exploitation et de remise en état évoluent dans de faibles proportions, les dépenses en immobilisation ont, elles, considérablement augmenté : 313 millions$ en 2005, contre 168 millions$ en 2004 et 25 millions$ en 2003. Ces sommes comprennent le nouveau matériel, mais aussi les constructions connexes destinées à la prévention ou à la réduction de la pollution. À lui seul, le projet de diesel à très faible teneur en soufre a nécessité une dépense d’immobilisation de 242 millions$ (pour plus de détails concernant ce diesel, lire l’article).
Pour télécharger le rapport de développement durable 2005 de Shell, cliquer ici.
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