L’Université de Sherbrooke, la SAQ et Hydro-Québec arrivent en tête des institutions publiques ayant le mieux intégré les pratiques d’approvisionnement responsable. Le secteur public québécois accuse toutefois, globalement, un certain retard dans le domaine.

Ce sont les conclusions que tire la Coalition québécoise contre les ateliers de misère (CQCAM), dans le cadre d’une étude menée auprès de 30 organisations publiques québécoises. Objectif: dresser le portrait des pratiques d’approvisionnement responsable d’une trentaine d’organisations publiques (Sociétés d’État, municipalités, établissements scolaires et universitaires, établissements de santé…) afin de mesurer leur niveau d’engagement. L’étude se basait notamment sur cinq séries de critères : la gouvernance et la gestion de risque ; les politiques et autres codes de conduite ; l’engagement des parties prenantes ; la gestion et la mise en oeuvre des politiques ; la divulgation des résultats.

Ainsi, seules 12 des 30 organisations étudiées disposent d’une politique d’approvisionnement responsable, ce qui fait dire à la CQCAM que ces organisations ne font que débuter le processus de divulgation de ces pratiques. "Nous constatons le manque de cohérence entre les énoncés des politiques administratives de l’État québécois et les pratiques des organisations publiques, dit Renaud Ledoux, coordonnateur de la CQCAM. Les initiatives demeurent volontaires pour chaque organisation, et ce, malgré le fait que le gouvernement québécois ait adopté des politiques de développement durable."

L’Université de Sherbrooke (65,94%), la SAQ (64,87%) et Hydro-Québec (62,50%) arrivent en tête. Suivent l’Université Laval (50,11), la Ville de Montréal, l’UQAM (43,98) et l’Université de Montréal (34,35). Pour consulter le rapport complet, cliquer ici.

Rappelons que la CQCAM avait mené l’an dernier une étude similaire dans le secteur privé, dans laquelle Mountain Equipment-Coop faisait figure de leader (lire l’article).