Le premier supermarché autogéré par ses clients, sur un modèle coopératif, s’apprête à ouvrir ses portes à Paris. Les deux initiateurs de La Louve, Tom Boothe et Brian Horihan, se sont inspirés de la plus grande coopérative alimentaire américaine, le Park Slope Food Coop, installée à New York.

La Louve se distingue des marchés d’alimentation traditionnels non seulement par des prix plus abordables mais surtout par un modèle coopératif et d’autogestion qui implique que les clients devront être membres et contribuer à son fonctionnement. Les membres investissent 100 euros, un montant qui représente dix parts de la coopérative, et allouent trois heures de leur temps, toutes les quatre semaines, pour effectuer diverses tâches, s’occupant par exemple de la caisse, du nettoyage ou de l’administration.

Les fondateurs ont récemment obtenu un local de 1450 m2, situé dans le 18e arrondissement, qui accueillera le supermarché. À la fin janvier, le projet comptait plus de 850 membres et avait amassé, grâce à une campagne de financement participatif, 120000 euros, sur les 150000 euros nécessaires au démarrage de la coopérative.

« La Louve est un organisme à but non lucratif qui recherche la transparence dans tous ses actes d’achat, de vente, de gestion et d’administration. Elle est gérée et gouvernée par ses membres, lesquels assurent, aux côtés de quelques salariés, la totalité des tâches nécessaires à son bon fonctionnement, » peut-on lire sur le site internet de la coopérative.

« Le projet correspond à mes aspirations personnelles et en plus il a une résonnance tellement actuelle que je ne peux pas croire à son échec ! Qui aujourd’hui n’aimerait pas mieux nourrir sa famille, surtout à Paris où l’accès aux producteurs est tellement peu aisé, et ce moins cher tout en garantissant un prix juste aux fournisseurs ? », explique Géraldine Chevignon, responsable marketing à La Louve.