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Kamik réduit l’empreinte de la botte québécoise

Par André-Anne Cadieux | 10 février 2015 | PME

C’est grâce à une étroite collaboration avec ses fournisseurs que l’entreprise Genfoot, connue pour sa marque Kamik, innove dans la fabrication de bottes écoresponsables. Les matériaux proviennent de caoutchouc récupéré et recyclé à partir des pertes et rejets en usine, et la doublure en feutre des bottes d’hiver, est entièrement composée à partir de bouteilles de plastique recyclées, l’équivalent de trois bouteilles de 700 ml par botte.

Les démarches pour développer un caoutchouc synthétique écologique ont commencé il y a plusieurs années, en éliminant les phtalates, des substances considérées néfastes pour la santé, contenues dans le PVC du caoutchouc. « Un de nos fournisseurs nous a alors proposé d’utiliser un PVC fait à base de plantes plutôt que de pétrole. L’idée nous a plu et, conjointement avec ce fournisseur, nous avons entamé le processus pour obtenir ce nouveau produit plus écologique », explique Rita Manouk, directrice de la planification et de l’approvisionnement chez Genfoot. Il y a un an que le caoutchouc à base végétale est utilisé pour les bottes mises en marché. « Le principal défi de ce changement de composante était de ne pas changer les propriétés physiques du caoutchouc. Il y a encore place à amélioration car présentement le matériau, normalement translucide, devient d’une couleur laiteuse à cause des variations de température. C’est un processus en évolution. » 

Mais si le PVC à base d’huile végétale est relativement nouveau chez Genfoot, l’utilisation de matière recyclée dans la conception des bottes de pluie et de neige a toujours fait partie des manières de faire du manufacturier. Ce qu’ils appellent les « carottes » — rejets, surplus de matériel et pertes — sont transformées en petite granules de caoutchouc et réutilisées pour faire des bottes neuves. « Certaines bottes sont faites à 100% de matière recyclée, par exemple les bottes de pluie de couleur noire. Le caoutchouc recyclé est noir, car il est obtenu à partir de plusieurs couleurs de caoutchouc. Pour les autres bottes, on utilise généralement 20 à 30% de matières recyclées. »

Pour la PME qui fabrique encore ses bottes à Montréal, la réutilisation des pertes est un moyen d’être plus performant. « Nous sommes en compétition contre des géants en Chine, nous n’avons pas le choix d’être efficace, tout en garantissant la qualité des produits. C’est pourquoi nous optons pour une production en boucle fermée, sans perte », ajoute Rita Manouk.

La production en boucle fermée présente toutefois certains défis, selon les types de produit et leur conception. Récemment, Genfoot a fait appel au Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI) pour mettre au point un procédé de recyclage pour une nouvelle gamme de bottes composées de néoprène, un matériau utilisé notamment dans les combinaisons de plongée. La solution développée permet, en cas de rejet, de séparer les deux composantes de la botte afin de récupérer l’enveloppe de néoprène.

D’ici quelques années, Genfoot aimerait fabriquer des bottes d’hiver et des bottes de pluie de couleur, composées entièrement de matières recyclées. « Nous sommes constamment à la recherche de nouvelles idées pour améliorer nos produits. C’est un projet en continu avec nos fournisseurs. »

 

Ce profil PME est présenté par Gaz Métro.


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