Situé dans la région de Lanaudière, Kabania est un complexe de cabanes dans les arbres alimentées par l’énergie solaire qui souhaite offrir une expérience touristique écologique hors de l’ordinaire.
Le concept a été développé par deux jeunes de la région, Mathieu Gibeault et Marie-Christine Tremblay. « C’est suite à un voyage de cinq mois en Inde que Mathieu a eu l’idée de faire un projet dans la forêt à côté de chez lui, à Notre-Dame-de-la-Merci. À son retour, il m’a proposé de me joindre à l’aventure », raconte Marie-Christine Tremblay. Les deux partenaires d’affaires ont donc décidé de concevoir leur site touristique de rêve. « Nous voulions créer un lieu que nous aurions aimé retrouver en voyage. Nous étions inspirés par les cabanes sur le bord de la plage. »
C’est ainsi qu’en 2011, un complexe de 17 cabanes construites dans les arbres a vu le jour, au coeur de la Forêt Ouareau dans la région de Lanaudière. Kabania propose deux types d’habitations, les cabanes sur pilotis, chauffées en hiver, et les plus rustiques « cabanitas », construites directement dans les arbres, à mi-chemin entre la cabane et la tente pour une expérience plus proche du camping.
Les constructions en hauteur ont été pensées pour offrir une plus grande intimité aux visiteurs et bénéficier d’un maximum d’ensoleillement — l’exposition au soleil est importante puisque les cabanes sont équipées de panneaux solaires. La conception dans les airs constitue aussi un avantage environnemental notamment pour la conservation des arbres qui, dans certains cas, sont intégrés dans la construction. En plus de permettre à la végétation pousser, l’espace dégagé sous la cabane est aménagé de hamacs et balançoires pour en profiter pleinement.
Inspirés par les grandes familles d’antan et les auberges de jeunesse, les propriétaires ont décidé de mettre la vie en communauté au centre du concept. Le site touristique comprend plusieurs espaces communs, dont les cuisines, les douches, les coins de feu de camp. Les propriétaires avaient comme objectif de briser l’individualisme de la ville. « Nous voulions revenir à la source, favoriser les liens et les rencontres humaines », ajoute la propriétaire de Kabania. Même la construction du site est le fruit d’un travail d’équipe et de collaboration : les initiateurs du projet ont tout bâti eux-mêmes, avec l’aide de bénévoles venus travailler en échange de nourriture et d’un hébergement. « Nous avons placé une annonce sur le site Help Exchange, un réseau qui met en relation des voyageurs et des propriétaires de fermes ou de terres à la campagne qui ont besoin d’aide pour des travaux manuels. C’est le même principe que le woofing. Nous faisons ainsi de belles rencontres. » Kabania fait d’ailleurs encore appel à ces bénévoles voyageurs pour le ménage du site, l’entretien, la construction de mobilier.
Le site a été pensé pour avoir une empreinte écologique minimale: les aires communes et le partage des équipements comme les frigos et les cuisinières limitent la dépense énergétique, l’eau de pluie est récupérée, des panneaux solaires alimentent les cabanes, des boutons pressoirs sont installés aux douches et aux lavabos et les matières organiques sont compostées.
Le concept de Kabania a connu beaucoup de succès et les propriétaires du site ont été approchés à plusieurs reprises pour reproduire le modèle et développer des franchises à d’autres emplacements. « Nous avons toujours refusé car nous préférons garder le contrôle sur la qualité ». L’entreprise touristique a pour prochain objectif de porter une attention particulière à la sensibilisation des vacanciers sur les questions environnementales. « Nous remarquons qu’il y a beaucoup de travail à faire pour conscientiser les gens à leurs impacts sur l’environnement. Cela fait partie des plans pour le futur et cadre avec l’esprit de Kabania. »
Ce profil PME est présenté par Gaz Métro.