Expliquez-nous en quoi consiste votre rôle. Initier et coordonner, voilà pour l’essentiel la nature de mon travail au quotidien. En tant que responsable des projets de Responsabilité sociale des organisations (RSO), je suis amené à mettre oeuvre tant les projets eux-mêmes que des initiatives visant à développer de nouveaux outils d’évaluation, ou encore des partenariats pour aborder sous différents angles le volet « social » du développement durable. Tout comme l’idée doit devenir un projet, le projet doit ensuite mener au résultat. Suit donc l’étape de la coordination qui vise à s’assurer, au jour le jour, que le tout se déroule correctement au moment de la réalisation.

Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans votre métier ?
Être à l’interface entre les mondes académique et professionnel, autrement dit de pouvoir innover continuellement tout en mettant concrètement en oeuvre le résultat de notre innovation. Depuis 2006 nous développons de nouvelles approches, comme l’Analyse sociale du cycle de vie (ACV sociale), pour aider les organisations à mesurer, communiquer et améliorer leur performance en matière de développement durable. Nous demeurons donc constamment à l’affût de la recherche, afin de proposer des solutions novatrices en entreprise. Il s’agit ainsi d’un travail très stimulant, qui mobilise tout autant ma créativité que mon esprit pratique.

Quel est votre défi de tous les jours ?
Trouver un équilibre, non seulement entre mes rôles « d’initiateur » et de « coordinateur » de projets, mais aussi entre les volets « académique » et « professionnel » de mon travail. Tout un défi!

Quel fût votre parcours pour en arriver ici ?
Comme bien des parcours professionnels, le mien fut improbable. Économiste agricole de formation, j’ai débuté ma carrière au Québec et en Suisse comme analyste de politique agricole. J’ai rejoint les rangs de Groupe Agéco à mon retour d’Europe en 2011. Le hasard des mandats m’a amené à travailler sur un projet d’ACV sociale dans le secteur laitier canadien. L’approche a piqué mon intérêt. Des projets du même titre se sont ensuite multipliés et diversifiés. Je me suis pris au jeu, au point de devenir associé de Groupe en 2013, de déménager à Montréal et de prendre la responsabilité de la branche RSO de l’entreprise. 

Qu’est-ce que ça « prend » pour faire ce métier ?
De la rigueur et le sens de l’analyse. Pour aider les entreprises à relever le défi du développement durable, il faut les aider à naviguer dans un nouvel environnement d’affaires. Pour ce faire, il faut d’abord un sens critique, afin de comprendre le contexte dans lequel opère l’organisation et de poser les bonnes questions. Vient ensuite la rigueur, tant intellectuelle que méthodologique, pour que le diagnostic posé et les recommandations formulées soient utiles et concourent véritablement à un développement plus durable des activités de l’organisation.

Votre message à la relève ?
Les défis environnementaux et sociaux auxquels nos sociétés font face sont — et continueront d’être — considérables. Oeuvrer dans le domaine du développement durable, c’est-à-dire de travailler à aider les organisations à comprendre et à gérer ces enjeux afin d’améliorer leurs pratiques, constituent dès lors un métier très valorisant. Par chance, tous les chemins, même celui de l’économie rurale, peuvent mener vers une telle profession. Ce qui importe n’est donc pas le chemin que l’on décide d’emprunter, mais plutôt le sérieux et la détermination que l’on met à le parcourir.

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Parlons de vos collègues! Si vous avez des collègues de la relève en développement durable, environnement, responsabilité sociale… et que vous aimeriez les faire connaître, écrivez-nous à redaction@novae.ca en nous indiquant leurs noms/prénoms, le poste occupé et le nom de l’employeur. Peut-être pourraient-ils figurer dans cette rubrique!