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Greenwashing: les faux logos font leur apparition

Par André-Anne Cadieux | 16 avril 2009 | Recherche

Si les produits « verts » sont de plus en plus nombreux sur le marché, les péchés de « greenwashing » sont eux aussi en croissance. C’est ce que révèle TerraChoice, l’entreprise qui gère le programme EcoLogo, dans la seconde édition de son étude sur le greenwashing. Rappelons qu’en 2007, TerraChoice avait examiné plus de 1000 produits de consommation courante et constaté que la quasi-totalité d’entre eux commettaient au moins l’un des six péchés de greenwashing qu’elle avait alors identifié (lire l’article).

Cette année, ce sont plus de 2200 produits au Canada et aux Etats-Unis, totalisant près de 5000 arguments « verts », qui ont été étudiés. TerraChoice estime ainsi que le nombre de produits « verts » dans les magasins a augmenté de près de 80% depuis sa première étude. « La bonne nouvelle est que la disponibilité croissante des produits ‘verts’ prouve que les consommateurs veulent avoir un plus grand choix écoresponsable, et que les entreprises les écoutent« , dit Scott McDougall, président de TerraChoice. La mauvaise nouvelle, souligne-t-il, est que ce sont encore 98% des produits étudiés par TerraChoice qui se sont avérés coupables de greenwashing.

D’ailleurs, l’entreprise a identifié un septième péché cette année : en plus du compromis caché, de l’absence de preuve, de l’imprécision, de la non pertinence, de l’affabulation et du moindre de deux maux, elle pointe aujourd’hui du doigt l’utilisation des faux labels. Au Canada, ce sont 8% des produits étudiés qui utilisent en effet une imagerie (logo, texte en exergue…) laissant penser qu’ils ont fait l’objet d’un processus de certification ou d’accréditation par une tierce-partie. Ce nouveau péché arrive en quatrième position en termes de fréquence. Le rapport en profite d’ailleurs pour présenter les principaux labels environnementaux reconnus disponibles en Amérique du Nord.

De plus, l’étude s’est cette année concentrée sur trois grandes catégories de produits, considérées comme particulièrement touchées par les risques de greenwashing : les produits pour enfants, les cosmétiques et les produits de nettoyage. Par exemple, le document souligne qu’en matière de produits pour bébés, les caractéristiques liées à l’environnement et à la santé sont primordiales pour les parents ; or, les péchés d’imprécision et de manque de preuve y sont fréquents, comme dans le cas du terme « biologique », pour lequel seuls 21% des produits se présentant comme tels disposent bel et bien d’une certification reconnue.

Toutefois, selon Scott McDougall, une autre bonne nouvelle est la présence croissante des véritables certifications sur les produits utilisant une argumentation environnementale.  »Les écolabels reconnus sont près de deux fois plus présents que lors de notre précédente étude, passant de 13,7% à 23,4% de tous les produits ‘verts’ étudiés, dit-il. [Notre nouveau rapport] rappelle que les consommateurs ont un plus grand choix environnemental mais qu’ils doivent toutefois porter attention aux labels reconnus et se poser des questions lorsqu’ils sont face à des logos qu’ils ne connaissent pas.« 

Pour télécharger le rapport (en anglais), cliquer ici.


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