Si les prétentions exagérément "vertes" demeurent omniprésentes dans les communications commerciales, certains secteurs –- tels que la grande distribution et les matériaux de construction — font preuve d’une meilleure utilisation des arguments écologiques.

C’est l’une des conclusions de la plus récente étude sur le greenwashing que vient de rendre publique Terrachoice, entreprise spécialisée dans le marketing "vert" et gestionnaire du programme environnemental EcoLogo. Il ressort ainsi que plus de 9 produits sur 10 sont coupables d’un des sept péchés de greenwashing tels que définis par TerraChoice (compromis caché, absence de preuve, imprécision, non pertinence, affabulation, moindre de deux maux, utilisation des faux labels). Petite amélioration toutefois: 4,5% des produits sont cette année "exempts de péchés", alors qu’ils n’étaient que 2% l’an dernier. "Cette augmentation peut sembler insignifiante, mais nous constatons que c’est un signe précurseur d’une tendance positive à long terme", dit Scott McDougall, président de TerraChoice.

Il ressort en outre que certains secteurs, qui intègrent des pratiques environnementales depuis un certain temps, et considérés par TerraChoice comme "matures", obtiennent de meilleurs résultats: par exemple, les produits exempts de péchés sont plus nombreux dans les domaines des produits de construction ou du matériel de bureau, que du côté des jouets et produits pour bébé. De même, les produits exempts de péché sont plus fréquents dans les grandes surfaces que dans de plus petits magasins.

D’ailleurs, le rapport d’étude publié par TerraChoice fournit également plusieurs conseils aux entreprises pour réduire leurs risques de greenwashing: prouver les arguments énoncés, adopter des systèmes de certification par une tierce-partie, impliquer les consommateurs dans ce cheminement vers des produits plus écologiques, etc. Pour télécharger le rapport complet (en anglais), cliquer ici.