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Greenpeace sort de l'Entente sur la forêt boréale

Par André-Anne Cadieux | 13 décembre 2012 | Organisme

Greenpeace se retire de l’Entente sur la forêt boréale, à la suite d’une enquête qu’elle a récemment menée et qui démontrerait que Résolu en aurait enfreint les termes.

Rappelons qu’en 2010, Greenpeace et huit autres organisations environnementales avaient signé cet accord de conservation de la forêt boréale, avec 21 entreprises membres de l’Association des produits forestiers du Canada (lire l’article). L’Entente sur la forêt boréale canadienne (EFBC), jugée alors "historique", concluait ainsi une trêve entre les groupes écologistes et l’industrie forestière.

Or, une récente enquête de Greenpeace aurait révélé la construction de routes dans les zones sujettes au moratoire dans les Montagnes Blanches au Québec, sous la gestion de Résolu. Greenpeace indique que ces observations, qui transgressent l’Entente, auraient "obligée" à se retirer de l’entente. "L’Entente sur la forêt boréale canadienne était un cadre pour la coopération par lequel les entreprises comme Produits forestiers Résolu devaient respecter des zones de moratoire, dit Nicolas Mainville, directeur de Greenpeace Québec. Quand la plus grande compagnie en forêt boréale ne respecte pas sa parole et détruit ces habitats, elle envoie le message clair que l’accord ne tient plus."

L’Association des produits forestiers, elle, maintient un bilan plus positif. "L’entente est un accord très complexe dont la portée est plus large que celle de toute autre entente conclue dans le monde, dit son président, David Lindsay. Les progrès ne sont pas aussi rapides que nous le souhaitions à l’origine, mais nous avons la ferme intention de continuer à travailler avec les groupes de conservation et les fondations ainsi qu’avec les Autochtones, les collectivités, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux jusqu’à la pleine mise en oeuvre de l’Entente.

L’association souligne que le Canada compte maintenant plus de 40% des forêts certifiées par une tierce partie dans le monde, soit 151 millions d’hectares, et que les usines du secteur ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 % depuis 2005. Selon elle, les efforts entrepris dans le cadre de l’EFBC auraient permis de suspendre les opérations forestières sur 29 millions d’hectares d’habitat fragile et d’amener une solution dans le nord-est de l’Ontario, en augmentant les approvisionnements en bois pour soutenir les usines et les collectivités.

Pour Greenpeace, il en est autrement. "Après deux ans et demi de négociations, l’Entente a échoué à dégager un consensus ne serait-ce que sur un hectare d’aire protégée en forêt boréale canadienne. L’Entente visait également la création de cinq projets pilotes de conservation, dont celui des Montagnes Blanches situé au Nord du Saguenay-Lac -St-Jean. Malgré la volonté réelle de plusieurs compagnies, quatre des cinq plans n’ont pas été achevés, tous en zones gérées par Résolu."

L’ONG fait actuellement appel à la population et réclame que le chef de la direction de Produits forestiers Résolu mette un terme à la coupe de bois dans les zones identifiées, plus particulièrement celles abritant le caribou forestier, protégée initialement dans l’entente. Greenpeace dit également poursuivre son travail en récompensant les grands acheteurs de produits forestiers s’approvisionnant auprès des compagnies forestières "ayant à coeur la protection de la forêt".

Vidéo de Greenpeace mettant en cause les pratiques de Résolu.


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