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GES : une entreprise sur deux n'a pas de plan concret

Par André-Anne Cadieux | 7 septembre 2006 | Recherche

Si la plupart des entreprises canadiennes ont conscience de l’importance à accorder aux gaz à effet de serre, elles ne sont que la moitié à avoir mis en place un programme de réduction. Ainsi, selon un récent sondage mené par le cabinet Deloitte, 80% des entreprises accordent une importance modérée à primordiale à la question des gaz à effet de serre (GES) ; pourtant, 50% n’incluent toujours pas la gestion des émissions de GES dans leur politique ou leur stratégie globale de gestion du risque. Dans la plupart des cas, cette responsabilité, plutôt que d’être intégrée au processus global de l’entreprise, incombe encore au directeur de l’environnement ou de la durabilité ; seulement 53% des répondants disent pouvoir compter sur la participation du conseil d’administration.

Selon Deloitte, ce manque de mise en oeuvre de stratégie d’atténuation s’explique en grande partie par l’incertitude face à la réglementation, ainsi que par l’absence de directives comptables et fiscales précises. En outre, les entreprises admettent également manquer de ressources à l’interne et de compétences pour utiliser les mécanismes du marché, modifier leur exploitation ou faire les investissements appropriés.

Cela se traduit par le fait que la plupart des sociétés (71%) n’ont pas établi de budgets clairs pour la réduction de leurs émissions de carbone, qu’elles n’ont pas établi d’objectifs ni de calendriers relatifs à l’atténuation des émissions (60%), et qu’elles ne disposent pas de systèmes de divulgation (65%). Pourtant, ces questions font partie des préoccupations des entreprises : 50% des répondants participent activement aux discussions publiques en matière de politiques.

« A ce jour, la plupart des entreprises canadiennes ont choisi la voie la plus simple, dit Valerie Chort, de Deloitte. Les stratégies d’atténuation et d’adaptation dépassent les considérations techniques et incluent par exemple des facteurs de risques environnementaux, organisationnels et de marchés d’émissions. Les sociétés doivent adopter une approche intégrée qui tient compte de l’ensemble des options d’atténuation dont elles disposent à l’interne, de leurs droits d’échange de crédits d’émissions et des exigences en matière d’adaptation.« 

Deloitte rappelle en outre que les entreprises qui adoptent des mesures concrètes en matière de GES en profitent aussi pour se positionner comme des leaders en matière de politique (58%), pour assurer une meilleure gestion des risques de l’entreprise (37%), pour augmenter leur efficacité énergétique (24%) ou pour améliorer globalement leur gestion environnementale (22%).

La plupart des 80 répondants au sondage GHG Emissions Management Survey 2006 provenaient des secteurs pétrolier et gazier, manufacturier et de la production d’énergie. La moitié d’entre eux se considéraient comme de grands émetteurs finaux.


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