Le WWF a analysé la contribution potentielle des véhicules hybrides et électriques à la réduction des gaz à effet de serre au Canada au cours de la prochaine décennie.

L’organisme souligne que le transport routier constitue le principal émetteur de gaz à effet de serre, alors qu’il était responsable de 19% des émissions en 2009 et qu’il connait la plus importante croissance depuis 1990, avec une augmentation de 35% des GES émis, tout juste derrière les sables bitumineux. Or, selon le WWF, deux stratégies s’imposent pour contrer cette situation: la réduction du kilométrage parcouru et la "décarbonisation" de la source d’énergie, c’est-à-dire l’augmentation du nombre de véhicules électriques.

Ainsi, l’organisme présente les économies potentielles estimées en fonction de trois scénarios de pénétration de marché — progressive, modérée et dynamique — des véhicules hybrides rechargeables et des véhicules électriques à batteries d’ici les dix prochaines années. Selon le premier scénario, qui estime à 15% la croissance du marché d’ici à 2020, cela engendrerait un potentiel de réduction de 300000 tonnes d’ici à 2025. Une pénétration modérée, estimée à 25% générerait quant à elle une réduction de 1,6 million de tonnes d’ici à 2025, tandis qu’une croissance dynamique (35%) contribuerait à une réduction de 6,7 millions de tonnes sur un même horizon. À titre comparatif, l’organisme estime à 34 millions de tonnes la réduction engendrée, d’ici à 2025, par les nouvelles normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy), qui visent à accroître l’efficacité énergétique des véhicules produits par l’industrie automobile nord-américaine.

Le rapport du WWF conclut donc que les véhicules électriques ne constituent pas le moyen le plus efficace pour atteindre les cibles de réduction des GES à court terme, étant donné leur faible pénétration de marché. Toutefois, il estime qu’au fur et à mesure de leur implantation dans le marché, ils pourront devenir un élément "essentiel" d’une stratégie de réduction à plus long terme.

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