Menu
Suivez-nous
Recherche

Des pigeons pour combattre la pollution de l’air

Par Marie Allimann | 4 avril 2016 | International

La startup londonienne Plume Labs a créé une plateforme qui, grâce à des pigeons, permet de suivre le taux de pollution de la ville, quartier par quartier.
À la mi-mars pendant trois jours, dans le cadre de son programme « Pigeon Air Patrol », la startup a équipé une flotte de pigeons de sacs à dos miniatures munis de capteurs à pollution et de GPS. Cet équipement de 25 grammes enregistrait le dioxyde d’azote émis par les voitures, les camions et les autobus, et envoyait des tweets de compte-rendu de l’état de la pollution de l’air à toute personne qui le souhaitait. L’utilisateur pouvait également recevoir des recommandations lui permettant de savoir comment se protéger et éviter les zones trop polluées. « À Londres, près de 9 500 personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air. Nous souhaitons rendre l’air plus respirable pour nos concitoyens et les aider à éviter les lieux à hauts risques », explique Romain Lacombe, fondateur de Plume Labs.
 
PAP3
 
À travers son « opération pigeon », Plume Labs aura réussi à mobiliser 25 000 Londoniens en trois jours autour de ce sujet sensible. Fort de ce succès, la startup a décidé d’inviter 100 Londoniens à installer le même système de capteurs dont étaient équipés les pigeons pour obtenir des données encore plus précises sur la pollution de l’air. Les utilisateurs ont la possibilité de l’attacher sur leur sac ou leur manteau et ainsi de connaître exactement les caractéristiques de l’air qu’ils respirent que cela soit dans la rue, à leur travail ou bien encore dans les transports en commun. Le capteur est connecté à leur téléphone intelligent et leur envoie en temps réel des recommandations.
 
PAP2
 
Pour financer ce projet, la startup a réussi à réunir plus de 11 000 livres sterling (soit plus de 20 000 dollars canadiens) via une campagne de socio-financement. L’entreprise s’est également associée à des scientifiques de l’Imperial College London qui leur apportent le soutien technique nécessaire à ces nouvelles manières de recenser la pollution. « Nous souhaitons à la fois que les gens respirent mieux mais également développer une technologie de plus en plus précise pour avoir un réel impact sur notre communauté », affirme Roman Lacombe dans une vidéo de présentation de son projet.
 

 
Plume Labs, qui se spécialise dans la construction d’objets connectés permettant de mesurer et diminuer l’impact des différents facteurs environnementaux, n’est pas à sa première initiative dans ce domaine. La startup avait déjà lancé Plume Air Report, une application qui collecte les données des stations de surveillances de la pollution de l’air dans plus de 300 métropoles comme New York, Los Angeles et Paris. L’application, disponible dans 50 pays, a déjà réuni plus de 50 000 utilisateurs.


Publicité

Infolettre

Envoyée tous les jeudis.

Inscrivez-vous.

Suivez l’actualité de l’économie positive et engagée.

Événements

Nos prochaines activités.

Voir tous les événements